Mathieu Kassovitz : pour "Un Illustre Inconnu", il pirate Facebook

Mathieu Kassovitz : pour "Un Illustre Inconnu", il pirate Facebook Pirater des comptes Facebook, puis envoyer des vidéos personnalisées avec des informations confidentielles, rapportées par Mathieu Kassovitz : voilà le coup de com' de Pathé et Darewin pour la promo d'Un Illustre Inconnu. Flippant.

Le coup de com' de Pathé, qui s'est appuyé sur l'agence Darewin, fait un peu froid dans le dos. Pour promouvoir "Un Illustre Inconnu", l'histoire d'une usurpation d'identité, les services marketing chargés de sa publicité ont misé sur la création d'un buzz viral choc. Le procédé est assez simple, jouant clairement la carte de la subversion, voire de l'illégalité : d'abord, créer un faux compte Facebook avec l'identité d'un journaliste ou d'un blogueur sélectionné par l'agence et Pathé, puis envoyer des invitations à sa liste de contacts. La graine est alors semée : le doute d'un piratage s'installe. C'est alors qu'un message est envoyé au journaliste en question : "Aujourd'hui, un illustre inconnu a pris ta place sur Facebook. Suite à cette expérience, j'ai un message personnalisé pour toi : http://bit.ly/xxxxx. Il répondra, j'en suis sûr, à toutes les questions que tu te poses". Un e-mail reçu ce jeudi par l'un des journalistes de la rédaction de Linternaute.com.

En cliquant sur le lien, on découvre une vidéo mise en ligne sur Youtube, associée au nom et prénom du journaliste. En images, apparaît Mathieu Kassovitz s'adressant personnellement à l'élu de la campagne de com'. Des informations d'ordre personnelles y sont données, comme pour signifier que celles-ci ont été récupérées sur Internet. En l'occurrence, il s'agit de données sur la ville où le journaliste a fait des études, son université, le nom de la rédaction où il travaille... Flippant. En réalité, le procédé peut être interprété comme clairement illégal, si l'on s'en tient à la définition du Code pénal : "Le fait d'usurper l'identité d'un tiers ou de faire usage d'une ou plusieurs données de toute nature permettant de l'identifier en vue de troubler sa tranquillité ou celle d'autrui, ou de porter atteinte à son honneur ou à sa considération, est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 € d'amende. Cette infraction est punie des mêmes peines lorsqu'elle est commise sur un réseau de communication au public en ligne". Certes, l'intention de l'agence de com' et de Pathé n'a rien de malveillant, mais le "trouble" est assez tangible. Au moins le temps de comprendre ce dont il retourne.