Tik Tok Lite stoppe les récompenses aux utilisateurs dans l'Union Européenne

Tik Tok Lite stoppe les récompenses aux utilisateurs dans l'Union Européenne La méthode visant à rémunérer quotidiennement les utilisateurs de Tik Tok, en échange de leurs interactions est jugée addictive par la Commission.

Les utilisateurs qui percevaient des récompenses, pour leurs interactions quotidiennes sur la plateforme, ne pourront plus en bénéficier. Le programme Tik Tok Lite, lancé sur l'application, vient d'être interrompu dans toute l'Union Européenne. La Commission accuse le réseau social de rendre ses consommateurs dépendants et de compromettre leur santé mentale. Cette extension de Tik Tok avait conçu depuis plusieurs semaines une méthode permettant à ses utilisateurs d'obtenir des récompenses par temps d'écran passé. Rendue accessible en France et en Espagne fin mars de cette année, Tik Tok Lite garantissait à ces utilisateurs de gagner des jetons virtuels pour leurs interactions.

Plus concrètement, les récompenses s'appliquaient dans la mesure où le consommateur passait du temps à regarder des vidéos sur Tik Tok, s'il aimait des vidéos et suivait des créateurs de contenus. Beaucoup d'engagement, donc, mais peu d'argent puisque l'utilisateur pouvait percevoir jusqu'à 38 centimes par heure passées sur la plateforme. Il pouvait ensuite s'en servir pour transformer les jetons en des bons cadeaux utilisables via des sites partenaires.

Tik Tok se justifie, mais recule

Depuis ce mercredi, Tik Tok a suspendu "volontairement" cette possibilité le temps d'une enquête. Ce n'est pas la première fois que Tik Tok, propriété du groupe chinois ByteDance, est sujet à polémique, notamment dans l'UE et au Etats-Unis. Le 17 avril dernier,  la Commission Européenne avait mis en garde le réseau social. Elle imposait aux dirigeants de l'application, de fournir une évaluation des risques liés à sa nouvelle application Lite dans les 24 heures qui suivaient. La Commission a récemment expliqué ne pas avoir eu de retour dans le délai qui était prévu. Une semaine plus tard, avant le lancement d'une enquête à Bruxelles, Tik Tok n'avait toujours pas communiqué sur les risques.

L'obligation de Tik Tok, prévue par le nouveau règlement en matière de service numérique, n'a visiblement pas été prise en compte. La Commission ne s'est pas empêchée de rappeler l'importance de cette loi tout en révoquant le caractère "addictif" qui touche la jeune génération. 

Le réseau social de son côté s'est justifié en expliquant que son service "n'était pas accessible aux utilisateurs de moins de 18 ans". D'autres réactions s'en sont suivies sur les réseaux sociaux, dont les propos de l'actuel Commissaire européen en charge du numérique : Nos enfants ne sont pas des cobayes pour les réseaux sociaux", a souligné Thierry Parin sur son compte X. Quelques jours auparavant, il avait annoncé l'ouverture d'une enquête à Bruxelles qui devait déterminer l'issue de cette méthode. Suite à la décision rendue ce mercredi, il a précisé que des poursuites étaient engagées contre Tik Tok.