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En culture, peut-on faire court ?

En culture, peut-on faire court ? Décalés et spontanés, les débats des Éclaireurs nous donnent une autre vision de la culture. Organisés depuis 2017 par les Espaces Culturels E.Leclerc, ils réunissent autour de Frédéric Taddeï et de Michel-Édouard Leclerc les acteurs du monde de la culture.

Sommes-nous rentrés dans l'ère du "court " ? La question, très actuelle, est posée aux invités des "Éclaireurs". Vidéo de trente secondes, tweet en cent quarante signes, "flash" d'une minute : les formats courts semblent s'imposer, même dans le monde de l'art. Frédéric Taddeï s'interroge sur cette invasion de la culture par le court et demande à ses invités si l'on peut émouvoir en quelques secondes ou faire comprendre des choses compliquées en moins de trois minutes.
Michel-Édouard Leclerc avoue avoir dernièrement "laissé en plan deux énormes livres par manque de temps :  à notre époque, le format long demande sans doute à être fragmenté. Il est plus facile de lire en un livre divisé en deux tomes qu'un pavé de 2000 pages, explique-t-il. Nos mode et rythme de vie d'aujourd'hui nous contraignent sans doute au court, ou tout du moins au fragmenté, qui est un bon compromis entre le le long et le court". Isabelle Pleplé, co-fondatrice de Short Éditions, qui publie des mini-ebooks ou des mini BD, s'accorde avec le président des centres E.Leclerc pour ne pas opposer long et court : "les médias d'aujourd'hui ouvrent de nouveaux champs que l'on peut utiliser pour diffuser de la culture. Profitons des smartphones pour rapprocher le public du long. Car le court dédramatise l'accès à la culture". Les 600 000 abonnés aux newsletters d'Artips ne la contrediront sans doute pas : "Nous avons envoyé plus de 250 millions d'emails, explique Coline Debayle fondatrice d'Artips et donc produit 250 millions de minutes culturelles qui ont été diffusées dans toute la société. Le court demande moins d'engagement, il fait moins peur et décomplexe le lecteur".

Court n'est pas synonyme de mauvaise qualité : Frédéric Taddeï explique qu'il passait beaucoup plus de temps à préparer ses pastilles "D'art d'art " que d'autres émissions longues qu'il animait. "Et quand nous demandons à nos doctorants de résumer leur thèse qui fait parfois mille pages en 180 secondes, sourit Johanne Fery-Dely, directrice de la communication de la Conférence des présidents d'université (CPU), c'est pour leur apprendre à faire passer un message scientifique à un très grand public".

En vidéo, l'intégralité du débat "En culture, peut-on faire court ?"