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Quand la mer monte trop

Yoann Segalen, photoreporter de 27 ans, a photographié les conséquences du réchauffement climatiques sur les populations des pays les plus touchés par ce phénomène global. Après s'être déplacé aux Pays-Bas puis aux Maldives, c'est du Pakistan qu'il ramène ce témoignage photographique auprès des populations livrées à elles-même. Avec plus de 1 000 km de côtes, le Pakistan est déjà confronté au problème de la montée des eaux. A l'heure actuelle, délaissée du gouvernement, la population peine à faire entendre ses appels au secours.


Synopsis

Sixième plus grand delta du monde, le Delta de l’Indus au Pakistan se trouve dans une situation très difficile depuis des d'années en raison de la multiplication des barrages installés sur le cours de l’Indus, destinés à irriguer l’intérieur de ce pays très aride. Cela a des conséquences dramatiques pour le sud du Delta, que la mer a commencé à ronger facilement il y a plus de cinquante ans déjà, ne rencontrant plus la résistance du fleuve qui lui faisait obstacle jusqu’alors. Privés de leurs terres, certains habitants ont été contraints à l’exode vers la banlieue de Karachi,  d’autres ont dû abandonner l’agriculture pour apprendre le métier de pêcheur. Outre le manque d'eau potable, la pauvreté et la pollution, le littoral est aujourd'hui menacé par la montée de l'eau.


Pakistan Fisherfolk Forum

Le Pakistan Fisherfolk Forum a été fondé il y a une dizaine d'année à Ibrahim Hydri, district de pêcheurs de plus de 100.000 habitants dans la banlieue de Karachi. Cette organisation non gouvernementale soutient les pêcheurs et défend les droits de cette communauté. Avec plusieurs antennes locales dans le Sindh et les autres régions côtières du Pakistan, le PFF travaille à l'amélioration des conditions de vie des populations. Mohammed Ali Shah, leader et fondateur de ce mouvement militant, déplore l’inaction des autorités : « Le Pakistan Fisherfolk Forum a prévenu le gouvernement des menaces qui pèsent sur le littoral de la région du Sindh, que ce soit les tsunamis ou la montée du niveau de la mer. Il n’y a pour l’instant aucun plan de prévention des risques naturels, même si nous mettons constamment la pression sur le gouvernement afin qu’il mette en place des solutions. Si dans le futur la mer vient à monter ce sera particulièrement problématique, de nombreux villages disparaîtront et même une partie de Karachi sera menacée. Où iront toutes ces populations ? Pour l'instant, elles n’ont aucune issue. »


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