Les jeunes ont d'inquiétantes idées reçues sur le sida, les résultats d'un sondage sont "alarmants"

Les jeunes ont d'inquiétantes idées reçues sur le sida, les résultats d'un sondage sont "alarmants" Avant le week-end Sidaction du 21 au 23 mars, l'association a publié les résultats de son sondage annuel sur les connaissances des jeunes Français au sujet du sida.

Les idées reçues ont la vie dure. Chaque année, l'association Sidaction avec OpinionWay mène l'enquête auprès des 15-24 pour savoir ce qu'ils connaissent - ou pas - au sujet du sida, mais aussi leur exposition au risque. Les résultats de l'enquête 2025 sont "alarmants" d'après l'association qui s'alarme à la veille du week-end du Sidaction.

En effet, l'association rapporte des "idées reçues en forte progression, une méconnaissance des moyens de prévention, un trop faible recours au dépistage et une stigmatisation persistante à l'égard des personnes vivant avec le VIH", le virus à l'origine du Sida. À un tel point que "les idées reçues et fausses informations n'ont jamais été aussi répandues" depuis que l'association a débuté les enquêtes il y a 10 ans.

Par exemple, 4 jeunes sur 10 pensent qu'on guérit du sida. La même proportion croit même qu'il existe un vaccin pour empêcher la transmission du virus. Concernant la façon dont le VIH se transmet, 78 % des jeunes interrogés pensent qu'une personne séropositive (qui a le VIH) et qui est sous traitement peut transmettre le virus lors qu'un rapport sexuel non protégé.

Plus de 4 jeunes sur 10 croient aussi que le VIH peut se transmettre lors d'un baiser, une croyance en hausse de 12 points par rapport à l'an dernier. Les jeunes sont aussi nombreux à penser que le VIH peut s'attraper en s'asseyant sur des toilettes publiques (36 %), en buvant dans le verre d'une personne séropositive (31 %) ou encore en mangeant dans la même assiette d'une personne qui a le VIH (27 %).

Alors que le VIH peut toucher tout le monde (même si certaines personnes sont plus à risque), 7 jeunes sur 10 "considèrent comme peu probable, voire complètement improbable, de contracter un jour le virus. C'est cette perception erronée qui entraîne une banalisation du risque", a souligné dans un communiqué Florence Thune, directrice générale de Sidaction. Ils s'exposent pourtant au risque, puisqu'un tiers des jeunes qui ont un ou des partenaires sexuels en dehors du couple n'utilisent pas de préservatif.

Les discriminations sont encore largement présentes chez les jeunes, puisque 60 % d'entre eux "ne se mettraient jamais en couple avec une personne vivant avec le VIH", regrette Florence Thune. Un important travail de prévention et de dépistage doit donc encore être mené auprès des jeunes, qui sont pourtant 76 % à se considérer bien informés sur le VIH... Sidaction considère d'ailleurs qu'il est "absolument nécessaire" d'appliquer les cours d'éducation à la sexualité à l'école. Chaque minute dans le monde, une personne meurt encore du sida.