L'asthme bientôt diagnostiqué plus facilement ? Ce nouveau test pourrait changer la donne
Plus de 4 millions de Français sont touchés par l'asthme. Cette maladie respiratoire chronique se développe le plus souvent pendant l'enfance, mais elle peut apparaitre à n'importe quel âge. Aujourd'hui, le dépistage repose sur un examen clinique, ainsi que des tests respiratoires, souvent suivis de tests d'allergies (cutanés et/ou sanguins). Mais "l'asthme est difficile à diagnostiquer avant l'âge de 5 ans, car il est moins facile pour un enfant de cet âge" de réaliser les tests respiratoires, d'après l'European Lung Foundation.
D'autres méthodes diagnostiques, plus simples, rapides et surtout accessibles à tous, sont donc nécessaires. Des chercheurs de l'Université Rutgers aux États-Unis ont justement "découvert qu'un simple test sanguin pouvait permettre de diagnostiquer l'asthme et d'en déterminer la gravité, une avancée qui pourrait transformer la manière dont la maladie est identifiée et suivie", ont-ils déclaré dans un communiqué.

Pour mettre au point ce test sanguin, les scientifiques américains se sont basés sur un constat : "les patients asthmatiques présentent des niveaux considérablement élevés d'une molécule appelée adénosine monophosphate cyclique (AMPc) dans leur sang, parfois jusqu'à 1 000 fois plus élevés que chez les personnes qui ne souffrent pas d'asthme". Après avoir analysé le sang de patients asthmatiques et de personnes en bonne santé, ils ont constaté que les niveaux de cette molécule étaient "systématiquement plus élevés" chez les patients asthmatiques, et qu'ils "étaient en corrélation avec la gravité de la maladie".
Cette découverte pourrait donc "offrir aux médecins un nouvel outil pour surveiller l'état de santé de leurs patients" et "suivre la réponse au traitement". Ils considèrent qu'à l'avenir, leur test "pourrait conduire à des approches thérapeutiques plus personnalisées", et même améliorer l'efficacité des traitements existants, qui ne fonctionnent pas bien chez tous les patients. Les chercheurs américains travaillent à perfectionner leur test, qui "pourrait être disponible dans un an ou deux", estime le Dr Reynold Panettieri, un des auteurs de l'étude.