Arlette Laguiller, militante de Voix Ouvrière

Arlette Laguiller © Olivier Robin

"En mai 68, j'étais dactylo au Crédit Lyonnais. J'ai été de ceux qui ont appelé, avec succès, le personnel à la grève le 20 mai. Mais je n'ai pas occupé l'entreprise. A la nuit, j'en ai été expulsée manu-militari avec mes camarades, par l'encadrement, sous l'œil complice de responsables syndicaux qui se réservaient le monopole de la direction de la grève, qui ne voulaient pas que les employés s'en mêlent, et encore moins des révolutionnaires. J'ai donc vécu les évènements de mai-juin hors de l'entreprise, dans les manifestations, dans les quartiers ou à la Sorbonne. J'en garde le souvenir d'un extraordinaire climat de liberté, de discussions passionnées, où des milliers de gens, par-delà les problèmes de leur vie quotidienne, s'interrogeaient sur la société, sur ce qu'il faudrait faire pour la rendre plus humaine."

 L'Internaute Magazine

"En mai 68, j'étais dactylo au Crédit Lyonnais. J'ai été de ceux qui ont appelé, avec succès, le personnel à la grève le 20 mai. Mais je n'ai pas occupé l'entreprise. A la nuit, j'en ai été expulsée manu-militari avec mes camarades, par l'encadrement, sous l'œil complice de responsables syndicaux qui se réservaient le monopole de la direction de la grève, qui ne voulaient pas que les employés s'en mêlent, et encore moins des révolutionnaires. J'ai donc vécu les évènements de mai-juin hors de l'entreprise, dans les manifestations, dans les quartiers ou à la Sorbonne. J'en garde le souvenir d'un extraordinaire climat de liberté, de discussions passionnées, où des milliers de gens, par-delà les problèmes de leur vie quotidienne, s'interrogeaient sur la société, sur ce qu'il faudrait faire pour la rendre plus humaine."  L'Internaute Magazine
© Olivier Robin