Les 10 espèces les plus surprenantes découvertes en 2015

Les 10 espèces les plus surprenantes découvertes en 2015 Tous les ans, l'Université de Syracuse de New York publie son palmarès des espèces les plus étonnantes parmi celles découvertes dans l'année. La nature n'a pas fini de nous étonner.

8,7 millions. C'est le nombre d'espèces qui vivent sur Terre. Ou du moins, le nombre d'espèces connues puisque les scientifiques en découvre de nouvelles chaque année. Située à New York, l'Université des Sciences Environnementales et de la Foresterie possède un institut spécialisé dans l'exploration des espèces et, tous les ans, les membres s'amusent à créer un top 10 des espèces les plus intéressantes et les plus drôles parmi les milliers découvertes. En 2014, le chat-ours, l'escargot fantôme, la crevette squelette et bien d'autres avaient été sélectionnés. Cette année, l'originalité est toujours d'actualité et les nouvelles espèces sont toutes plus fascinantes les unes que les autres. 

De bas en haut et de gauche à droite​

1. "Anzu wyliei", le dinosaure à plumes

Surnommé le poulet de l'enfer, cette créature mesurait près de 3,5 mètres de long et 1,5 mètre de haut et pouvait peser jusqu'à 300 kilogrammes. Trois squelettes de l'animal préhistorique ont été découverts dans le Dakota du Nord et du Sud, aux Etats-Unis. Son originalité ? Le spécimen cousin du tyrannosaure avait les caractéristiques d'un oiseau (les plumes) et d'un dinosaure (le corps). Un bon gros poulet quoi, juste un peu plus effrayant...

2. "Balanophora carolliformis", le corail aux étranges tubercules

Cette plante vit entre 1 400 et 1 750 mètres sous les profondeurs des Philippines. Ses branches garnies de tubercules rappelle l'apparence du corail, d'où son nom. Mais cette plante n'en est pas un, puisqu'elle n'a pas les mêmes carastériques. Etant donné que seulement 50 autres plantes similaires ont été trouvées, cette espèce a immédiatement été classée comme menacée.

3. "Cebrennus rechenbergi", L'araignée qui roule

Logiquement, quand un animal a peur, il fuit ou attaque. Cette petite araignée couleur sable vivant dans le Sahara a une réaction différente. Tout d'abord, elle adopte une position de défense. Rien d'anormal pour l'instant. Mais si la menace persiste, elle court et se met à... Rouler ! Mais au lieu de fuir, celle-ci roule en direction de son prédateur. On pourrait penser que cette technique n'est pas la plus maline, mais c'est sa seule chance de survie. Elle ne resterait pas envie autrement : courir serait trop fatiguant, étant donné la forte chaleur. De plus, son prédateur pensera qu'elle attaque, et c'est peut-être la meilleure défense possible.

4. "Dendrogramma enigmatica", X-Phyla : le mystérieux nouveau venu

Cette espèce énigmatique de 11 millimètres vivant à 1 000 mètres de profondeur dans les eaux australiennes ne ressemble pas à grand chose... Sous ses airs de champignon, l'étrange créature intrigue les spécialistes. Au bout de la tige, une bouche, et en haut, une sorte de disque. Elle se rapproche de deux espèces : celle des méduses et coraux et celle des groseilles de mer. On en saura peut-être plus après les analyses ADN.

5. "Deuteragenia ossarium", la guêpe à la maison faite de cadavres

Cette guêpe vivant en Chine a un comportement vraiment particulier. Pour protéger sa progéniture, l'insecte construit un nid constitué de différentes "cellule" pour chaque larve qu'elle nourrit d'araignée. Et cela ne suffit pas, ses enfants ne sont jamais assez en sécurité pour elle. Du coup, elle tue une dizaine de fourmis et bouche les différentes entrées du nid avec. Miam. Une méthode efficace puisque l'odeur des pauvres fourmis permet d'éloigner les prédateurs.

6. "Limnonectes Iarvaepartus", la grenouille indonésienne

Cette petite grenouille de 4 centimètres semble tout à fait banale. Mais celle-ci, au lieu de pondre des oeufs, accouche directement de tétards. Elle est donc loin d'être banale puisque c'est la seule espèce de grenouille du monde à mettre au monde de cette façon. Cependant, les tétards restent tout de même quelques temps dans le ventre de leur mère pour la période d'incubation. Lors de cette découverte, un scientifique tenait une de ces grenouilles, et il s'est retrouvé avec des tétards plein la main, à la place des oeufs. Une découverte pour le moins surprenante.

7. "Phryganistria tamdaoensis", un phasme géant... Pas si géant

Ce phasme de 23 centimètres de long vit à Tad Mado, une région du Vietnam. Son semblable, mesurant plus de 56 centimètres, est bien connu des scientifiques puisqu'il a été découvert en 2008. Mais il reste quand même dans la catégorie des phasmes géants. Sa taille et sa discrétion lui a cependant permis de resté inconnu jusqu'à présent. S'il semble improbable que vous puissiez l'observer en pleine nature, vous pouvez tout de même en voir à Bruxelles, à l'Institut Royal des sciences naturelles de Belgique.

8. "Phyllodesmium acanthorhinum", la limace des mers multicolore

Une limace telle que l'on peut en voir sur terre est terne et visqueuse, c'est-à-dire tout sauf gracieuse. Mais celle-ci est impressionnante. Cette nouvelle espèce a été découverte dans les eaux chaudes du Japon et mélange différentes couleurs, telles que le bleu, le rouge et le doré. 

9. "Tillandsia religiosa", la bromeliad de Noël

Voilà le parfait exemple montrant que la science n'est pas toujours ponctuelle. Cette jolie plante était connue de la population locale depuis des générations, mais la science ne connaissait pas cette espèce. Les habitants des villages mexicains l'utilisent pour décorer les crèches de Noël. Cette plante ornée de rose pousse sur les pentes des montagnes entre 1 800 et 2 100 mètres et fleurit entre décembre et mars.

10. "Torquigener albomaculosus", le poisson qui fait des ronds... dans le sable

Depuis 20 ans, les scientifiques se demandaient quels étaient ces étranges ronds dans le sable, pouvant atteindre jusqu'à 2 mètres de diamètre. Ils ont découvert la réponse récemment. Le coupable est ce poisson. Ces formes qu'il creuse dans le sable servent à attirer les femelles mais permettent également de protéger les oeufs. En effet, placés dans les différents trous, ils sont abrités : la force du courant est réduite. Ingénieux, non ?