PSG - Inter Milan : les anciens héros de l'OM s'écharpent sur le résultat de Paris
"Mon cœur reste bleu et blanc mais je suis derrière le Paris Saint-Germain parce que représenter la France, c'est quelque chose d'important pour moi", a lâché Basile Boli pour France Télévisions, de quoi balayer d'un revers de main toute rivalité avec le PSG. Alors que le club parisien va disputer la deuxième finale de Ligue des champions de son histoire (après celle de 2020 perdue face au Bayern Munich 0-1), les anciennes légendes marseillaises sont dans l'ensemble partagées entre un soutien pour le PSG et une loyauté pour l'OM, seul club français de l'histoire à avoir soulevé la Coupe aux grandes oreilles en 1993. Un choix qui divise grandement au sein des légendes marseillaises, à l'image de la réplique tranchante d'Eric Di Méco après le message de soutien de Basile Boli : "Quand je lis ça, j'ai mal au c**" a-t-il lâché au micro de RMC.
Du côté de Didier Deschamps, capitaine de l'OM en 1993 et sélectionneur de l'équipe de France, il n'y a aucun débat à avoir concernant le support pour les Parisiens en finale de Ligue des champions : "Je suis sélectionneur, il y a une équipe française. Même si j'ai un passé marseillais, ça me paraît tellement évident. Ce serait la meilleure chose pour le football français". L'ex milieu de terrain n'est pas le seul à mettre de côté son histoire avec Marseille pour supporter le rival, une autre figure du paysage footballistique français est totalement d'accord avec lui, Zinédine Zidane : "Même moi qui suis Marseillais, il va falloir que l'équipe française gagne" a-t-il assuré au micro de Canal+. Même son de cloche pour le célèbre buteur marseillais, Jean-Pierre Papin, qui assure qu'une victoire française en Ligue des champions doit prévoir sur la rivalité OM-PSG : "Je suis Français, je n'en suis plus à la guéguerre Marseille-PSG, j'espère que Paris va remporter la Ligue des champions".
Bien que relativement récente, née dans les années 80, la rivalité entre le PSG et l'OM reste profondément ancrée dans la culture footballistique française, dépassant même le cadre sportif. "S'ils gagnent tant mieux pour eux mais bon ça ne changera rien. A jamais les premiers", a rappelé Didier Drogba, joueur phocéen en 2003-2004 (19 buts), à l'occasion d'un match de gala pour les 125 ans du club. Si les actuels dirigeants marseillais évitent, de leur côté, toute prise de position, à l'image de Pablo Longoria ou Roberto De Zerbi, seul Mehdi Benatia s'est exprimé sur une victoire tricolore en finale de Ligue des champions : "À ce jour on est les seuls, et j'aimerais bien que ça continue".
"On était tous Marseillais de cœur" avait lancé le fédérateur Bernard Tapie en 1993 après la victoire en finale de Ligue des champions. Reste à savoir si le PSG, avec une victoire contre l'Inter Milan le 31 mai prochain, parviendra à son tour à graver profondément son sacre dans la mémoire collective.