"L'autre jour, j'ai arrêté la roue de Pogacar et elle ne s'arrêtait pas" : la nouvelle suspicion autour du Slovène
Un ancien coureur de la Vuelta et du Tour de France, aujourd'hui pensionnaire de l'équipe japonaise Matrix Powertag, s'est confié sur le cyclisme actuel pour Marca. A 49 ans, Paco Mancebo présente un palmarès magnifique avec un titre de champion d'Espagne sur route en 2004, le classement du meilleur jeune remporté sur le Tour de France (2000) en plus de la troisième place au général signée sur la Vuelta en 2004. Alors qu'il approche des 50 ans, Mancebo ne veut pas dire adieu au monde professionnel puisqu'il sera même au départ des championnats d'Espagne à Grenade : "J'aborde ces championnats avec enthousiasme même si je vais arriver un peu juste. Ce sera compliqué mais ce parcours peut réserver des surprises. Le favori ne gagne pas toujours" a-t-il commenté pour Marca.
Mancebo fait état d'un monde professionnel qui a totalement changé, dès le plus jeune âge : "A mon époque, avant 25 ans, on t'emmenait sur le Tour de France pour tâter le terrain. Aujourd'hui, les équipes partent avec des favoris plus jeunes". A l'image de la jeune génération incarnée par Ayuso (22 ans) ou encore Del Toro (21 ans), Mancebo ne peut s'empêcher de contempler le gouffre qui le sépare désormais d'une partie du peloton. Dans son viseur, la technologie toujours plus poussée des grandes équipes : "L'autre jour, j'ai arrêté la roue de Pogacar et elle ne s'arrêtait pas". Une analyse légèrement amère sur un cyclisme devenu beaucoup moins naturel selon lui : "Le cyclisme est trop guidé sauf pour quelques ovnis. Les autres vont avec la calculatrice sur le guidon".