Séisme dans le monde du ballon ovale, le rugby pourrait disparaitre de ce stade mythique
Toutes les équipes sont attachées à des stades, et pour certains clubs ou certaines sélections, ces enceintes sont une partie intégrante de leur identité. Ces arènes des temps modernes portent parfois des noms qui résonnent plus que d'autre, qui sonnent comme le symbole d'un sport tout entier, comme une évidence. Le Maracana au Brésil, le Camp Nou à Barcelone, ou le Stade de France dans l'Hexagone sont de celles-ci.
Mais parfois, à cause de la marche du temps ou des exigences de modernisation, des équipes sont obligées de partir, souvent provisoirement, parfois pendant plusieurs mois, parfois pour toujours. Ce fut le cas récemment dans le monde du football, avec le Real Madrid et son Santiago Bernabeu récemment rénové. C'est toujours le cas pour le FC Barcelone avec le Camp Nou (l'équipe dispute les matchs à Montjuic).
Un autre stade mythique pourrait être concerné par une rénovation et pas n'importe quel stade : le temple du rugby Twickenham ! Et cette fois, l'impact pourrait être bien plus important. Comme l'indique le tabloïd britannique The Sun, cette rénovation va couter très cher, près de 600 millions de livres sterling. Et si un retour sur investissement n'est pas possible... L'Angleterre pourrait tout simplement quitter son stade.

En effet, le prêt nécessaire à la rénovation de Twickenham pourrait être accordé par ses financiers, si et seulement si d'autres évènements peuvent y être organisés à l'avenir. Problème : une convention existe entre le gestionnaire de l'enceinte et le conseil municipal de Richmond, cité de la a banlieue sud-ouest du Grand Londres. Et elle n'est pas favorable... Car Twickenham ne peut accueillir que trois évènements par an, hors rugby. De plus un évènement ne peut pas se dérouler sur deux jours consécutifs.
C'est pour cela que la star de la pop Beyoncé n'a pas pu faire de show comme elle le souhaitait à Twickenham ces derniers mois, car elle demandait d'avoir trois soirs consécutifs dans le temple du rugby.
"Je ne sais pas comment nous pourrions justifier l'investissement dans le stade si nous ne parvenons pas à obtenir l'augmentation des évènements", explique en conséquence le directeur général de la Rugby football union (RFU, la fédération anglaise de rugby), Bill Sweeney. Si la convention ne changeait pas, le rugby britannique serait donc contraint de quitter son temple. Un véritable séisme pour le XV de la rose, présent dans ce stade depuis 115 ans.
En cas de départ, plusieurs pistes sont évoquées comme rejoindre Milton Keynes ou Birmingham. Autre solution, vendre Twickenham et acheter une part de 50% du stade de Wembley. Un autre tournant historique.