Affaire Jegou-Auradou : le procès en appel s'ouvre lundi

Affaire Jegou-Auradou : le procès en appel s'ouvre lundi Les deux joueurs avaient bénéficié d'un "non-lieu" en première instance, mais la victime présumée a fait appel. Ce nouveau procès s'ouvre lundi, alors que les joueurs ont été sélectionnés au XV de France.

La victime présumée ne lâchera pas si facilement l'affaire. Les cas d'Oscar Jegou et d'Hugo Auradou, rugbymen français accusés de viol en réunion (aggravé) en Argentine, vont être réexaminés en appel par la justice argentine. Ils avaient bénéficié d'un non-lieu par manque de preuve en décembre dernier dans cette affaire. Pour rappel, les preuves dans ces affaires sont très rares, ce qui conduit généralement à un non-lieu pour ce motif. Suite à cette décision, l'avocate de la plaignante avait annoncé faire appel, déplorant que toutes les peuvent n'aient pas été "pleinement évaluées", rapporte le Figaro. Le conseil fait notamment référence à des blessures qui ont été retrouvées sur le corps de sa cliente.

Les deux joueurs ont repris leur vie comme avant ce drame présumé en retrouvant le rugby en club, puis avec le XV de France face au Pays de Galles, puis à l'Angleterre. Pendant que les joueurs s'affairent sur le terrain, la justice reprend son travail à Mendoza, dans l'ouest de l'Argentine, à 11 000 km.

Une affaire qui pourrait être menée jusqu'aux plus hautes instances

Après le procès en première instance, qui a abouti à un non-lieu, vient le procès en appel. Celui-ci s'ouvre lundi et devrait durer entre un et deux jours. La chambre d'appel, composée de trois magistrats, devrait rendre sa décision sous cinq jours. Si leur verdict s'avère en faveur des deux sportifs, Me Romano et sa cliente sont prêtes à porter cette affaire jusqu'à la Cour de cassation provinciale, puis nationale. L'Argentine étant un État fédéral, il s'agit de la plus haute instance du pays. L'avocate s'est même dite prête à faire appel, "si nécessaire, à la Cour interaméricaine" des droits de l'Homme.
La défense a dénoncé "un éventuel acharnement judiciaire qui ne changerait pas la réalité des faits et des preuves", suite à ces annonces.

Les débuts de l'affaire

Oscar Jegou et Hugo Auradou ont été inculpés en juillet 2024 pour viol aggravé (en réunion) sur une Argentine de 39 ans, dans leur chambre d'hôtel de Mendoza suite à une soirée alcoolisée après un patch du XV de France contre l'Argentine. Les faits dont sont accusés les deux hommes de 21 ans se seraient produits dans la nuit du 6 au 7 juillet. Ils ont alors été placés en détention préventive, puis en résidence surveillée avant que la justice ne les autorise à regagner la France, début septembre. Après cinq mois de procédure, la justice a finalement prononcé un non-lieu en décembre.