Hans Nkinsi : condamné à de la prison ferme pour violences conjugales, le joueur s'est dit "sous emprise"

Hans Nkinsi : condamné à de la prison ferme pour violences conjugales, le joueur s'est dit "sous emprise" Le joueur de Béziers, club de Pro D2, est l'un des visages de L'Equipe Enquête ce jeudi 30 janvier.

Dans L'Equipe Enquête ce jeudi 30 janvier, le monde du rugby est mis à mal. Depuis plusieurs mois, les affaires extra-sportives s'enchaînent et les condamnations par la justice également. L'un des "acteurs" de ce documentaire est le joueur de Béziers Hans Nkinsi, club évoluant en ProD2 et actuel deuxième du championnat derrière Grenoble et devant Provence rugby, deux anciens clubs du joueur d'origine congolaise. Âgé de 32ans, Hans Nkinsi évolue au poste de deuxième ligne et est pour le moment suspendu pour des faits de violences conjugales auprès de son ex-compagne.

Jugé en décembre 2024, Hans Nkinsi a été condamné à 18 mois de prison, dont 12 avec sursis probatoire de deux ans, par le tribunal correctionnel de Béziers. Le joueur avait déjà été condamné en avril 2023 par le tribunal d'Aix-en-Provence, pour des faits similaires, à une peine de dix mois avec sursis, assortie d'un sursis probatoire de cinq ans. Une partie de ce sursis (six mois) a donc été révoquée. Au total, Hans Nkinsi a donc été condamné à un an de prison ferme.

"Sous emprise"

Lors de l'audition, Hans Nkinsi se serait montré assez véhément face aux questions, se défendant ardemment. S'il a avoué avoir mis une gifle au visage de la plaignante, l'ancien castrais s'est défendu en avançant la "violence" de celle-ci, ajoutant "une dépendance affective" et qu'il serait "sous emprise" de son ex-compagne. La procureure de la République a toutefois mis en avant les incohérences de la défense, sur des approximations d'événements antérieurs, au sujet de traces de coups portés sur la plaignante (photos à l'appui), et des réactions épidermiques commises sur des portes ou un ordinateur portable à leur domicile lors de disputes. Notons que les faits de viol et séquestration sur conjoint ou ex-conjoint n'ont pas été retenus pour un manquement de preuves.

Le joueur a désormais rendez-vous le 10 février prochain devant le juge d'application des peines afin de déterminer les conditions de sa détention. Selon toute vraisemblance, il échappera à la prison et portera un bracelet électronique. Le club, qui a suspendu son joueur depuis le 24 octobre, après avoir eu connaissance des faits, avait dénoncé un comportement "inacceptable". Il n'a toutefois pas été évincé, mais n'a plus joué depuis mi-octobre.

Cette affaire fait écho à celle de Taleta Tupuola, lui aussi joueur de Béziers, qui avait été condamné à quatorze mois de prison avec sursis pour de graves coups portés à la tête de son épouse et mère de leur fils le 13 novembre dernier. Le joueur avait finalement été réintégré dans l'effectif dès le lendemain et doit se soustraire à une obligation de soins et se mettre au service, en dehors de son temps de travail, d'un organisme venant en aide à des personnes en situation précaire, notamment des femmes victimes de violences conjugales...