Léa Salamé : très haut placé, son père Ghassan Salamé lui a permis de fuir la guerre pour les beaux quartiers
C'est un nouveau défi pour la journaliste star et sans doute un jour particulier pour sa famille. Ce lundi 1er septembre, Léa Salamé fera ses premiers pas à la présentation du prestigieux journal de 20H de France 2, alors qu'elle fête ce même jour les 74 ans de son père Ghassan Salamé. Une journée particulière à plusieurs titres pour celle qui a gravi en quelques années tous les échelons jusqu'à devenir l'une des intervieweuses les plus redoutées du PAF.
Mais si le parcours de Léa Salamé à la télévision est connu de tous, elle n'évoque que très rarement son passé au Liban et ses premières années en France. Avant les lumières des plateaux télé, Léa Salamé a en effet connu une enfance marquée par la guerre. Née en 1979 à Beyrouth en plein conflit, elle vit jusqu'à l'âge de 5 ans dans un pays meurtri. "Pendant les bombardements, il fallait éviter les vitres pour qu'elles ne t'éclatent pas à la gueule (sic). Or la seule pièce sans vitres, c'était la salle de bains. Donc je dormais des nuits entières dans la baignoire...", a-t-elle confié il y a quelques années au Parisien.
C'est son père qui décidera en 1983 d'"emmener sa famille à Paris pour la protéger". Et l'homme a suffisamment d'influence pour l'installer "dans les beaux quartiers", dans le XVIe arrondissement de la capitale.
Qui est Ghassan Salamé, le père de Léa Salamé ?
Ghassan Salamé n'est pas n'importe qui au Liban. Cet intellectuel respecté, plusieurs fois ministre de la Culture (il a de nouveau été nommé en février 2025 dans le gouvernement de Nawaf Salam), est aussi un fin diplomate qui conseillera Kofi Annan à l'ONU. Envoyé spécial des Nations unies en Irak en 2003, il frôlera la mort lors d'un attentat. Après un retour au Liban en 2005, il sera nommé en 2017 envoyé spécial à la tête de la mission en Libye par le Conseil de sécurité de l'ONU, avant de démissionner en mars 2020 face à un constat d'échec.

Ghassan Salamé n'a pas seulement éloigné sa fille Léa Salamé de la guerre. Dès leur plus jeune âge, il inculque à ses deux filles le goût des études et de l'excellence. "Il était très exigeant avec ma sœur et moi. Il fallait qu'on l'impressionne", s'est souvenu plus récemment Léa Salamé dans les colonnes de L'Orient-Le Jour. "Bien sûr qu'il a été essentiel dans la construction de ma vie, dans ce que je suis devenue."
Quand Ghassan Salamé a fait jouer ses relations avec Jean-Pierre Elkabbach
Après de brillantes études à Paris, c'est encore grâce à son père que la jeune diplômée décrochera un stage auprès de Jean-Pierre Elkabbach sur la chaîne parlementaire Public Sénat. Les deux hommes sont amis racontera Le Point. Léa Salamé fera là ses premières armes à la télévision avant de rapidement s'imposer à l'antenne, sur I-Télé puis France Inter, où son style incisif fait mouche. Jusqu'à ce coup de fil de Laurent Ruquier en 2014 qui la propulsera dans la cour des grands en rejoignant le talk-show référence On n'est pas couché.

Depuis, la carrière de Léa Salamé suit une trajectoire fulgurante, de la matinale de France Inter au fauteuil du 20H en passant par les soirées politiques de France 2. Sans doute en ce jour d'anniversaire aura-t-elle une pensée pour son père, elle qui déclarait encore en 2024 à L'Orient-Le Jour : "De mon enfance, mon adolescence et puis jusqu'à 25-30 ans, quand on est dans la construction de soi, j'ai été très obsédée par l'image que mon père avait de moi. Je ne voulais pas le décevoir, je voulais réussir pour mon père, je voulais qu'il soit fier de moi".