Quelles mesures contre la paralysie des aéroports ?
Entre l'éruption volcanique au printemps et les tempêtes de neige en hiver, le trafic aérien européen a subit d'importants blocage en 2010. Quelles solutions peuvent être mises en place pour que cela ne se reproduise plus ?
Un radar de cendres volcaniques presque fonctionnel pour Easyjet
La firme de transport low cost travaille à l'élaboration d'un détecteur de cendres volcaniques depuis l'éruption d'Eyjafjöll. Partant du principe que les estimations quant à la position du nuage s'étaient avérées plutôt fantaisistes l'an dernier, Easyjet propose de se servir d'une technologie à infrarouge afin d'établir des plans de vol, et donc de ne pas paralyser le trafic aérien. L'avantage est que les avions eux-mêmes pourraient se doter de ce système, ainsi les pilotes réagiraient rapidement à la menace d'une éventuelle éruption.
L'entreprise a demandé à l'Union Européenne et aux autres compagnies de les aider à financer ce radar, AVOID de son petit nom, qui viendrait alors compléter les outils météorologiques déjà présents à bord.
Au Royaume-Uni, l'aéroport d'Heathrow fait fondre la glace
L'aéroport d'Heathrow a quant à lui perdu deux places au classement mondial des aéroports les plus fréquentés uniquement en raison des successions d'intempéries en 2010. Bien décidés à réagir, les gérants se penchent très sérieusement sur un projet qui permettrait aux avions de décoller malgré la neige et le verglas. Le coût de ce plan de secours un peu fou n'est pas encore estimé, mais il devrait être très élevé, car le but est de faire fonctionner une sorte de gigantesque chauffage géothermique. Le système consisterait à absorber la chaleur de l'asphalte en été, la stocker, puis la redistribuer le long des pistes afin d'éviter que des avions ne restent pas collés au sol par la glace.
Des projets plus mesurés en France
Le ministère chargé des transports a commencé à mettre en place des mesures plus modestes (et réalistes) pour les aéroports internationaux français. Des stocks de dégivrants, des écrans et un site Internet accessible aux téléphones mobiles pour informer les passagers de la situation, ou encore un espace défini pour héberger les voyageurs bloqués sont les précautions essentielles prises par les acteurs du secteur aérien en France. Beaucoup d'autres idées émises lors des consultations n'ont malheureusement pas pu être menées à terme, en partie toutes celles qui concernaient les remboursements, faute d'une réelle coordination entre les compagnies aériennes. Il ne reste plus qu'à espérer que ces quelques projets suffiront à éviter la panique lors des prochaines tempêtes de neige.