Chômage : ces chômeurs qui travaillent et coûtent des millions à l'Etat

Chômage : ces chômeurs qui travaillent et coûtent des millions à l'Etat Des milliers de demandeurs d'emploi ont touché près de 812 millions d'euros par erreur en 2012 selon un rapport. Il s'agirait principalement de personnes cumulant chômage et emploi.

[Mis à jour le 10 juillet 2013 à 18h47] Le rapport du médiateur de Pôle emploi, révélé par l'AFP, jette un énorme pavé dans la marre. Selon ce document, près de 812 millions d'euros ont été versés par erreur aux chômeurs en 2012. Une somme d'indus qui justifie une simplification des règles de l'assurance chômage selon le rapport. Principal problème identifié : le cumul de l'allocation chômage avec un travail. Ce dernier est bel et bien autorisé, mais la complexité du système aboutit souvent à des erreurs quand il ne s'agit pas d'abus.

Depuis la réforme du RSA notamment, les demandeurs d'emploi en activité réduite bénéficient en effet d'une allocation censée être "incitative". Pour continuer à toucher une aide au retour à l'emploi, un chômeur ne doit pas cependant dépasser 110 heures d'activité par mois ou toucher plus de 70 % de son salaire antérieur. En outre, le cumul chômage-travail est limité dans la durée à 15 mois. Mais des périodes de travail non déclarées, ou déclarées trop tard, génèrent de nombreuses erreurs lors du calcul des droits par les agents de Pôle emploi. Résultat : 66 % des erreurs constatées seraient liées à ce système complexe de cumul. Selon Jean-Louis Walter, le médiateur de Pôle emploi, il faut cependant distinguer les "vrais fraudeurs, volontaires et organisés" de ceux "que la nécessité contraint à différer ou dissimuler une activité pour conserver leur indemnisation et faire la jonction jusqu'à une autre rentrée d'argent" ou encore de ceux qui commentent une erreur sans malveillance particulière.

EN VIDÉO - Les chômeurs qui ont touché des indemnités indues les ont dépensées "de bonne foi", assure Pierre-Edouard Magnan, du Mouvement national des chômeurs et précaires.

"Indémnités indues: les chômeurs sont "de bonne foi""