Un fou de la gachette et du micro

Mouammar Kadhafi était un habitué des coups d'éclat diplomatiques. © Union européenne, 2011

Les relations de Mouammar Kadhafi avec ses voisins ont toujours donné lieu à de drôles de séquences. On se souvient par exemple du pistolet pointé sur le roi Fayçal d'Arbie Saoudite lors d'un sommet de la Ligue Arabe en 1969 ou encore du gant blanc que portait le colonel à la main droite lors d'un sommet à Alger en 1988, "pour ne pas avoir à serrer des mains couvertes de sang". Un peu fort de la part du despote qu'il était déjà à l'époque... Plus récemment, en mars 2009, on a frôlé l'esclandre lors du sommet de la Ligue arabe à Doha. Pendant une allocution de l'Emir du Qatar, Kadhafi s'empare d'un micro, lui coupe la parole et se lance dans un réquisitoire improvisé contre le roi Abdallah d'Arabie saoudite, qualifié de "marionnette américano-britannique". Après une longue litanie, magnanime, il propose la réconciliation, mais refuse de rendre le micro si bien qu'on est obligé de le couper ! Vexé, Kadhafi quitte les débats. "Je suis le doyen des chefs arabes, le roi des rois d'Afrique et l'imam des musulmans, et mon statut ne me permet pas de m'abaisser à ce niveau ", déclarera-t-il plus tard.

Les relations de Mouammar Kadhafi avec ses voisins ont toujours donné lieu à de drôles de séquences. On se souvient par exemple du pistolet pointé sur le roi Fayçal d'Arbie Saoudite lors d'un sommet de la Ligue Arabe en 1969 ou encore du gant blanc que portait le colonel à la main droite lors d'un sommet à Alger en 1988, "pour ne pas avoir à serrer des mains couvertes de sang". Un peu fort de la part du despote qu'il était déjà à l'époque... Plus récemment, en mars 2009, on a frôlé l'esclandre lors du sommet de la Ligue arabe à Doha. Pendant une allocution de l'Emir du Qatar, Kadhafi s'empare d'un micro, lui coupe la parole et se lance dans un réquisitoire improvisé contre le roi Abdallah d'Arabie saoudite, qualifié de "marionnette américano-britannique". Après une longue litanie, magnanime, il propose la réconciliation, mais refuse de rendre le micro si bien qu'on est obligé de le couper ! Vexé, Kadhafi quitte les débats. "Je suis le doyen des chefs arabes, le roi des rois d'Afrique et l'imam des musulmans, et mon statut ne me permet pas de m'abaisser à ce niveau ", déclarera-t-il plus tard.
© Union européenne, 2011