Mandela : le faux interprète très très confus [VIDÉO]

Mandela : le faux interprète très très confus [VIDÉO] Le faux interprète en langage des signes de la cérémonie en l'honneur de Nelson Mandela a tenté de s'expliquer après le tollé provoqué mardi 10 décembre. Des explications confuses. Voire hallucinantes.

Vous avez certainement entendu parler de ce faux interprète, censé traduire en langage des signes la cérémonie en l'honneur de Nelson Mandela dans le stade de Soweto, mardi 10 décembre. En présence de nombreux chefs d'Etats (dont François Hollande et Nicolas Sarkozy), de dizaines de milliers de Sud-africains, mais aussi de millions de téléspectateurs, cet usurpateur a enchainé des gestes répétitifs sans aucun sens, provocant la colère des sourds et malentendants dans le monde entier. Thamsanqa Jantjie, c'est son nom, a tenté de se justifier depuis sur son étrange prestation. Traqué par les médias, il a affirmé tour à tour être schizophrène, subir les effets secondaires d'un traitement médical ou même avoir entendu des voix... "J'ai vu des anges arriver au stade", a-t-il même expliqué. "Parfois, je vois des choses me poursuivre."

Face au scepticisme, il a fini par dire tout simplement qu'il avait perdu ses moyens face à l'ampleur de la tâche. "Je n'y pouvais rien. Je me suis retrouvé seul dans une situation dangereuse", a-t-il notamment tenté de faire valoir. "J'ai essayé de me contrôler et de ne pas montrer au monde ce qui se passait. Je suis vraiment désolé", a-t-il fini par admettre. "Si j'ai fait ces choses, c'est parce que je pensais que Dieu me demandait de la faire", lâche-t-il penaud. Mais il se défend également : Thamsanqa Jantjie prétend être un interprète déjà chevronné, affirmant faire de "l'interprétariat depuis pas mal de temps" et avoir notamment traduit les obsèques de Maman Sisulu, autre héroïne de l'apartheid. "C'est seulement maintenant qu'on m'accuse de faire du sale boulot", ajoute-t-il en manquant de s'étouffer.

Selon Thamsanqa Jantjie enfin, la faute revient surtout à ceux qui l'ont recruté : "Si je ne fais pas du bon travail, où était celui censé le faire et pourquoi ne l'a-t-on pas envoyé ?" Une question à laquelle une responsable a répondu : selon la vice-ministre aux Personnes handicapées Hendrietta Bogopane-Zulu, l'homme n'avait pas été "ramassé dans la rue" au hasard. D'après elle, le gouvernement sud-africain aurait été "floué" par une société spécialisée qui a depuis "disparu dans la nature".

VIDÉO - Extrait d'une interview du faux interprète diffusée par Euronews.