Valérie Trierweiler cherche encore à définir son image

Valérie Trierweiler cherche encore à définir son image Valérie Trierveiler a du mal à se positionner et à établir une image claire de Première Dame. Tantôt dévouée aux oeuvres caritatives, tantôt présente aux défilés de Haute-couture, elle est encore sous le feu des critiques.

Neuf mois après l'élection de François Hollande, la compagne de chef de l'Etat a encore du mal à définir son rôle. Sa sortie aux côtés du Président en Inde en début de semaine a transformé ce qui n'était alors qu'une impression en évidence. Valérie Trierweiler essaie depuis des semaines de redorer son image, écornée depuis son malheureux tweet en juin dernier en soutien au candidat opposé à sa rivale Ségolène Royal lors des dernières législatives. Un comportement alors peu apprécié par les Français. Depuis, la Première Dame, qui a dit regretter son geste, a dû mal à reconquérir l'opinion.

En devenant l'ambassadrice de la Fondation Mitterrand, Valérie Trierweiller avait tenté d'emprunter la voie choisie par l'épouse de François Mitterrand, en prêtant son image et le poids de son statut à des causes sociales et humanitaires. En période de crise, l'idée était plutôt pertinente et plutôt en conformité avec ce qu'attendait l'opinion publique. Sauf que la Première Dame n'a pas encore arrêté tous ses choix. A-t-elle abandonné tous projets journalistiques ? Elle ne l'a pas clairement indiqué. Elle collabore d'ailleurs toujours avec le magazine "Elle"...

C'est que Valérie Trierweiler semble défendre bec et ongles son image de femme indépendante, quitte à prendre certaines libertés qui pourraient déplaire. Son soutien à Florence Cassez, à qui elle faisait parvenir des colis, était-il diligenté ? Tente-t-elle de participer, de manière informelle, à la politique menée par le gouvernement ? Lorsqu'elle se déclare publiquement en faveur du projet de loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe, elle est manifestement dans cette logique.

"Syndrome de Marie-Antoinette"

L'ennui pour elle, c'est qu'en agissant ainsi, Valérie Trierweiler s'expose. Si elle veut jouer un rôle politique, même marginal, elle n'a pas droit à l'erreur. Tous ses faux-pas seront surinterprétés. C'est le cas lorsqu'elle se rend à la fin du mois dernier à la Fashion Week, aux côtés des plus grandes fortunes comme Bernard Arnault ou Charlène Wittstock, la princesse de Monaco. Pour le journal anglais The Daily Telegraph, Valérie Trierweiler a "succombé au syndrome de Marie-Antoinette". Rien que ça. La presse britannique n'est pas la seule à égratigner la Première Dame. C'est en réalité le magazine français VSD qui a dégainé en premier, affirmant que la présence de Valérie Trierweiler au défilé de Dior était "une faute politique". "Valérie Trierweiler, 'socialiste dans l'âme', 'socialiste depuis toujours', affirme-t-elle souvent, a finalement préféré soutenir un secteur qui n'en a pas forcément besoin : le luxe", écrit le magazine qui poursuit ainsi : "Au lieu de choisir de soutenir les soudeurs et les autres travailleurs, elle a choisi d'offrir sa présence, son soutien à Dior, Yves Saint Laurent et l'industrie du luxe tout entier".

S'il ne s'agit pas vraiment d'une faute grave, Valérie Trierweiler a commis une maladresse qui démontre à quel point la Première Dame a du mal à exister et à se faire une place aux côtés de François Hollande. En début de semaine, elle a été reçue comme une véritable Première Dame en Inde, profitant du protocole le plus cérémoniel. Là encore, elle a eu du mal à définir son propre rôle. Bien loin des défilés de Haute-couture, elle était manifestement mal à l'aise dans un foyer pour enfants pauvres, où elle a cherché à capter l'attention des journalistes français, sans grande réussite rapporte Libération. Pour l'heure, il semblerait que ce que pourrait réellement susciter Valérie Trierweiler serait surtout de l'indifférence de la part de ses anciens confrères journalistes.

EN VIDEO : En Inde, Valérie Trierweiler s'est rendue le 10 février dans un foyer pour enfants des rues à New Delhi, en marge d'une visite d'Etat en Inde de François Hollande.

"Inde: Valérie Trierweiler dans un foyer pour enfants"