La parité parfaite atteinte pour la première fois

La parité parfaite atteinte pour la première fois Au soir des résultats, au premier comme au second tour, il y aura mathématiquement autant de femmes que d'hommes élus.

La parité à marche forcée. C'est ce que les détracteur du nouveau mode de scrutin des départementales dénoncent depuis plusieurs années déjà alors que débutent ce week-end ces élections très attendues. Les résultats des départementales, le 22 mars comme le 29 mars donneront mathématiquement autant d'élues que d'élus. Les électeurs doivent en effet se prononcer non plus pour un mais pour deux candidats de chaque parti ou tendance. Les investitures devaient obligatoirement faire figurer un homme et une femme sur chaque "binôme" ou "ticket" pour être valides. Sur le ticket, pas de notion de candidat titulaire ou de suppléant (les femmes étant bien souvent cantonnées jusqu'à présent ce rôle secondaire). Les deux élus auront un statut de conseiller départemental à part entière.

Ce nouveau ticket homme-femme est critiqué, beaucoup de conseiller sortants ayant été obligés de "laisser leur place" à une candidate. Mais il semble salutaire. Sur la centaine de départements français, les femmes occupent moins de 14 % des quelques 4000 sièges. Moins de 5 % des conseils généraux (qui disparaissent cette année au profit des conseils départementaux) étaient dirigés par des femmes avant l'élection. Lors des dernières cantonales, ancêtres des élections départementales, en 2011, 14 départements n'avaient aucun élu de sexe féminin. Une loi promulguée le 26 février 2008, visait pourtant, il y a sept ans déjà, à favoriser la parité dans les conseils généraux. La loi visait à faciliter le remplacement automatique d'un titulaire par son suppléant. Un suppléant qui était bien souvent une suppléante, 76,8 % des femmes candidates en 2011 étant suppléantes et seulement 23,2 % titulaires.

EN VIDEO - La parité sera pour la première fois assurée aux départementales.

"Départementales : nouveau nom, nouveau mode de scrutin... que faut-il savoir sur ces élections ?"