François Hollande : "trop d'immigration" et "un problème avec l'islam", ce qu'il dit en privé
[Mis à jour le 10 octobre 2016 à 23h52] "Un président ne devrait pas dire ça". C'est le titre du nouveau livre dans lequel se confie le président de la République François Hollande. L'ouvrage, écrit par Gérard Davet et Frabrice Lhomme, est mis en vente à partir de ce mercredi 12 octobre, mais déjà mardi, certains médias diffusaient des extraits de ce recueil. Recueil dans lequel le chef de l'État revient sur plusieurs sujets en privé, et n'hésite pas à dévoiler le fond de sa pensée, sans langue de bois. Preuve en est, sa réponse au sujet de l'immigration à la question : "Est-ce que c'est tabou aujourd'hui, en étant de gauche, de dire qu'il y a trop d'immigration ?"
"Il y a trop d'arrivées"
"Je pense qu'il y a trop d'arrivées, d'immigration qui ne devrait pas être là", lance sans détour François Hollande. Une réponse pour le moins inattendue pour un président socialiste, comme le concèdent les auteurs du livre. Mais ce n'est pas tout ! Sur l'identité, le chef de l'État surprant encore en évoquant "un problème avec l'islam" notamment. "Qu'il y ait un problème avec l'islam, c'est vrai. Nul n'en doute", affirme-t-il, avant de se justifier : "Il y a un problème avec l'islam, parce que l'islam demande des lieux, des reconnaissances. Ce n'est pas l'islam qui pose un problème dans le sens où ce serait une religion qui serait dangereuse en elle-même, mais parce qu'elle veut s'affirmer comme une religion dans la République."
Autre phrase choque retenue : "La femme voilée d'aujourd'hui sera la Marianne de demain." Une remarque qui n'a pas manqué de scandaliser, mais c'était sans compter le développement du propos en question, pour sa part bien moins rapporté : "Parce que, d'une certaine façon, si on arrive à lui offrir les conditions pour son épanouissement, elle se libérera de son voile et deviendra une Française, tout en étant religieuse si elle veut l'être, capable de porter un idéal. Finalement, quel est le pari que l'on fait ? C'est que cette femme préférera la liberté à l'asservissement. Que le voile peut être pour elle une protection, mais que demain elle n'en aura pas besoin pour être rassurée sur sa présence dans la société". Et de conclure, non sans pique pour son potentiel adversaire à l'élection présidentielle 2017 : "L'identité, c'est plutôt l'idée de Nicolas Sarkozy. Le sujet existe, mais il ne peut pas être un thème fédérateur pour la gauche."
VIDEO. François Hollande peut-il vraiment ne pas se représenter en 2017 ?