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Méthodologie

L'Internaute a sélectionné de manière arbitraire pour ce dossier 30 personnalités politiques d'envergure ayant été élues à l'Assemblée nationale pour la législature 2007-2012. Les personnalités sélectionnées dans ce panel sont celles qui ont joué ou jouent un rôle important dans leur famille politique ou sur la scène nationale (chef de parti, de groupe parlementaire, ancien ou futur ministre...).

Pour les personnalités ayant été ministres pendant la législature, seuls les mois pendant lesquels ils étaient officiellement titulaires de leur "mandat" ont été comptabilisés. Plusieurs ténors de l'ancienne majorité ont dû être écartés car ministres tout au long du quinquennat : Roselyne Bachelot, Xavier Bertrand, François Fillon, Nathalie Kociusko-Morizet, Valérie Pécresse ou encore Laurent Wauquiez. Le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer, a aussi été écarté compte-tenu de sa fonction.

Les critères d'assiduité

Ce dossier a été réalisé à partir des chiffres du site Nosdeputes.fr qui récolte l'ensemble des données disponibles sur chacun des députés et sénateurs français. Edité par l'association "Regards citoyens", Nosdeputes.fr rend compte de l'activité des élus de l'Assemblée lors de la dernière législature (2007-2012) selon 12 critères :

Les "semaines d'activité" : Nombre de semaines où le député a été relevé présent en commission ou a pris la parole (même brièvement) en hémicycle chaque mois.

La "présence en commission" : Nombre de séances en commission auxquelles le député a été relevé présent par mois.

Les "interventions en commission" : Nombre d'interventions prononcées par le député en commission par mois.

Les "interventions longues dans l'hémicycle" : Nombre d'interventions de plus de 20 mots prononcées par le député ans l'hémicycle par mois.

Les "interventions courtes dans l'hémicycle" : Nombre d'interventions de 20 mots et moins prononcées par le député ans l'hémicycle par mois.

Le "nombre d'amendements signés" : Nombre d'amendements signés ou co-signés par le député par mois.

Le "nombre d'amendements adoptés" : Nombre d'amendements signés par le député qui ont été adoptés en séance par mois.

Le "nombre de rapports écrits" : Nombre de rapports écrits et d'avis dont le député est l'auteur par mois.

Le "nombre de propositions écrites" : Nombre de propositions de loi ou de résolutions dont le député est l'auteur par mois.

Le "nombre de propositions signées" : Nombre de propositions de loi ou de résolutions dont le député est le co-signataire par mois.

Le "nombre de questions écrites" : Nombre de questions écrites soumises par le député par mois.

Le "nombre de questions orales" : Nombre de questions orales posées par le député par mois.

Une mesure contestée

Cette mesure de l'assiduité des députés, réalisée par des militants de l'ouverture des données publiques sur Internet, est aujourd'hui la plus complète disponible sur les élus français, mais elle n'est cependant pas épargnée par les critiques et les polémiques sur la mesure de l'assiduité.

On peut notamment souligner que certains critères peuvent être interprétés de manière différente : la présence en commission ou dans l'hémicycle ne laisse aucun doute sur l'utilité et l'implication d'un député, mais un député qui prendrait la parole de manière répétée voire intempestive dans l'hémicycle, un élu qui poserait de multiples questions ou un autre qui déposerait de multiples amendements pour bloquer les travaux parlementaires sont ils des députés assidus ou des députés parasites ?

L'évaluation de L'Internaute

A partir de ces données, L'Internaute a calculé une note sur 10 pour chacun des critères et pour chacun des députés. Pour chaque critère, le chiffre du député le plus assidu a été associé à la note maximale (10/10) et les notes suivantes calculées de manière décroissante selon le même principe. Ainsi, c'est Didier Migaud, député de l'Isère jusqu'en 2010, qui a obtenu par exemple la note de 10/10 pour les "semaines d'activité" puisqu'il comptait le nombre de semaines d'activité par mois le plus élevé (3,96). Il est aujourd'hui à la tête de la Cour des Comptes.

Pour chacun des députés sélectionnés, L'Internaute a ensuite présenté dans un tableau les données et les notes obtenues pour chacun des 12 critères. Le premier, correspondant aux "semaines d'activité", a été mis en avant car jugé plus fidèle à la notion "d'assiduité" dans son sens le plus large.

577 ou 628 députés ?

Pour les classements, le total du nombre des députés pris en compte dans ce dossier atteint 628 élus alors qu'il n'existe que 577 sièges à l'Assemblée. Le chiffre tient compte en effet des députés ayant siégé périodiquement ou en remplacement d'un élu démissionnaire, ministre ou déchu de son mandat. Sont donc comptabilisés aussi bien les titulaires que les remplaçants ou encore les députés élus lors d'une élection partielle dès lors qu'ils ont siégé à un moment ou à un autre à l'Assemblée entre 2007 et 2012.

Enfin, les "semaines d'activité" mises à part, on constate des écarts très importants entre les meilleures notes et la moyenne des notes sur la majorité des critères. Une poignée de députés trustent les premières places, la majorité des autres restant largement en dessous de la moyenne, ce qui explique notamment les faibles notes présentées dans les critères dits "secondaires" ou "complémentaires" dans ce dossier.

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