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Votre avis sur la déclaration de François Bayrou

François Bayrou, quand le grand gagnant devient mauvais perdant

François Bayrou : mauvais perdant ?

Vous êtes plus de 250 à avoir donné votre avis sur la déclaration très attendue de François Bayrou le 25 avril. Alors que vous considériez, au lendemain du 1er tour, que l'ex-candidat sortait gagnant de l'élection compte-tenu de son score (lire le compte-rendu), vous avez été plutôt déçu par son refus de choisir entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, ainsi que par l'annonce de la création d'un nouveau parti. Vous qualifiez souvent François Bayrou de "mauvais perdant". Et lui reprochez de continuer à monopoliser le débat par orgueil et ambition, même après son élimination.

Pour Bernadette, de Clermont-Ferrand, "il a vraiment besoin de se sentir indispensable". Michel abonde dans le même sens en précisant que la position adoptée par l'ex-candidat est "excellente pour sa carrière, nettement moins pour la France". Une attitude que Yaël (Argenteuil) qualifie "d'égo... centrique", tandis que Jean-Albert (Vedène), rappelle que François Bayrou n'a "pas de quoi faire cocorico !". Pas de cocorico en effet, selon Philippe (Issy-les-Moulineaux), qui préfère parler d'un "chant du cygne" de l'ex-candidat.

Même parmi ses anciens sympathisants, voire adhérents, François Bayrou a déçu. C'est le cas de Roger, d'Evian, qui témoigne : "Toute ma famille était soit partisan, soit encarté... Nous ne voterons plus jamais UDF".

"Ni ni au pays des merveilles"

François Bayrou lors de sa déclaration officielle le 25 avril. © UDF

Pour Emmanuelle, de Reims, la position de François Bayrou est "normande, tout en étant objectivement tendancieuse". Et c'est bien ce qui pose problème à certains d'entre vous. Certes, l'ex-candidat n'a pas donné de consigne de vote. Un choix que vous êtes nombreux à approuver, car, comme l'écrit Didier (Bastia), "il n'est pas propriétaire de ses voix et il le sait parfaitement". Une idée partagée par Jacqueline (Tours) qui y voit la preuve qu'"il ne prend pas ses électeurs pour des moutons de Panurge". Valérie, elle, semble satisfaite : "C'est ce que j'attendais, ni à droite, ni à gauche, mais une troisième voie."

Mais pour Giovanni, de Pau, la position adoptée par François Bayrou est loin d'être claire : "C'est un danseur de tango. Un pas devant et deux pas derrière". Alors que Philippe (Juvisy-sur-Orge), titre son avis avec humour "Ni ni au pays des merveilles". Et ajoute : "Sa position n'en est pas une puisqu'il ne sait plus où se situer. Il pourrait se reconvertir en girouette".

La différence de perception entre différents lecteurs semble refléter cette confusion. Certains, comme Henri, ont vu dans la déclaration de François Bayrou une preuve de fidélité à ses principes : "Sa position est honnête et courageuse, il est plus que temps de sortir de la bipolarisation politique". Au contraire, pour Alain, " l'ex-candidat Bayrou penche pour Ségolène Royal". Un avis partagé par Isa (Nice) : "Cette alliance (qui ne dit pas son nom) avec le PS est une supercherie".

Un parti qui fait surtout parler par son nom...

François Bayrou lors de sa déclaration officielle le 25 avril. © UDF

Concernant la création d'un nouveau parti au centre, le Parti démocrate, vous êtes plutôt catégoriques. Il y a parmi vous de futurs militants autant que de sérieux opposants. Avec, souvent, un point commun : le nom du parti gagnerait à être modifié. Gérard, de Toulon, déclare ainsi qu'il adhérera à ce nouveau parti, mais ajoute : "L'adjonction d'une troisième lettre au sigle me ferait plaisir et éviterait des moqueries." Un avis partagé par Nastassia : "Si l'on change les initiales comiques, c'est une idée excellente. J'ai envie d'y adhérer."

Madeleine, elle, critique également le nom du parti mais pour une raison plus originale... et plus politique : "Il ne devrait pas y avoir le mot 'parti' car ça rend "partisan" et c'est contraire à la philosophie de M. Bayrou." Au contraire, Daniel (Saint-Cyr-l'Ecole), considère ce nouveau nom comme une nécessité : "Le centre n'est plus l'UDF. Changer de nom, c'est en prendre acte". Mais pour Claude, de Escorneboeuf, le nom n'a pas d'importance. Ce qui compte, c'est qu'il s'agisse enfin, à ses yeux, "d'un parti ouvert a toutes les sensibilités, sans dogme et idéologie, avec une autre façon de faire de la politique".

Du côté des détracteurs, Jean-Baptiste, de Marseille, joue sur les mots pour fustiger l'initiative de François Bayrou. Et propose d'appeler le nouveau parti "Parti de rien pour arriver à rien et servir à rien". Un pessimisme partagé par de nombreux lecteurs qui jugent inutile un parti de plus ou sont incrédules sur son positionnement : "un parti centriste n'a jamais réussi à survivre en France" (Daniel, de Lamotte-Beuvron).

Sur l'avenir du Parti démocrate, les débats pourraient perdurer longtemps. Mais Daniel, de Bordeaux, mettra tout le monde d'accord en affirmant avec humour qu'avec le nombre croissant de partis, "il faudra bientôt une rue très longue pour afficher tous les panneaux électoraux".

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