Air France : escale forcée à cause d'un quota d'heures dépassé, le vol dont Le Maire se souviendra
[Dernière mise à jour le 24 février 2015 à 11h52] Interminable voyage. Des passagers d'un vol New York-Paris ont dû prendre leur mal en patience, dimanche 22 février. Partis avec 6 heures de retard de l'aéroport JFK à cause de la neige, il ont vu leur avion faire une escale forcée à Manchester, en Angleterre. Et la raison de ce détour improvisé semble surréaliste : le pilote avait atteint son "quota d'heures". Aussi, il devait prendre une pause, comme le stipule la réglementation européenne. Didier Bordel, un passage du vol, témoigne au micro de BFM TV : "Le pilote ayant atteint son quota d'heures, il a donc décidé de poser l'appareil, un A380, à Manchester, en nous disant qu'il allait y avoir la relève d'un autre pilote qui devait arriver". Sauf que la relève a mise plusieurs heures à pointer le bout de son nez. Parmi passagers, certains ont par exemple dû attendre 12 heures avant de pouvoir décoller pour Paris. A noter que l'homme politique Bruno Le Maire faisait partie des malchanceux ayant pris ce vol.
Et ce n'est pas un avion qu'a dû affréter la compagnie française mais 3, car aucun A 380 n'était disponible pour accueillir les 538 passagers. La compagnie explique que cet incident s'est joué "à quelques minutes près". "Les capacités d'accélération d'un avion sur un vol transatlantique laissaient la possibilité d'arriver de façon très juste à Paris, explique Paul Thevenon-Rousseau, porte-parole Air France. Cela ne s'est pas produit". Mais fallait-il absolument se soumettre ce quota d'heures alors que Paris n'était plus très loin ? D'après le porte-parole de la compagnie, ne pas les respecter, "c'est comme rouler à 180 km/h sur l'autoroute ou avec deux grammes d'alcool dans le sang." Air France le maintient : c'était la meilleure solution.
En vidéo - Air France a détaillé courant février un nouveau plan de 800 suppressions d'emplois chez les personnels au sol et navigants.