Enquête sur l'affaire Mohammed Merah Un assaut final d'une rare violence

Dans "Vous aimez la vie, j'aime la mort !", les deux auteurs racontent l'assaut final et la mort de Merah. Selon les éléments obtenus auprès des forces de l'ordre par les deux journalistes, le forcené serait sorti de la salle de bains, durant l'assaut final des policiers, comme "un diable sorti de sa boîte". Selon cette version des faits, ils n'auraient pas essayé de tuer Mohammed Merah, mais de le "calmer".

"Les policiers ripostent en tirant autour de lui, sans chercher à l'atteindre"

"Les policiers ripostent en tirant autour de lui, sans chercher à l'atteindre, en espérant le calmer. Soudain, comme un diable sorti de sa boîte, le jeune homme jaillit de la salle de bains et tire sur les policiers protégés par le Ramsès. Merah porte un gilet pare-balles et arrose la pièce avec son Colt 45. Il n'a pas d'autre arme. Après l'assaut, on fera le décompte : 69 douilles de 11,43 seront récupérées sur le sol de l'appartement. Les policiers ripostent en tirant autour de lui, sans chercher à l'atteindre, en espérant le calmer. En vain.

Mohammed Merah est maintenant totalement à découvert. De toute évidence, il a décidé d'en finir en tuant ou en blessant le plus de policiers possible. Comme il l'avait annoncé. Il fait feu sans discontinuer pendant de longues minutes ; il semble s'être engagé dans une action désespérée, un acte suicidaire d'une rare violence. Plus rien ne semble être en mesure de l'arrêter. Cette fois, il tire en direction de l'autre groupe positionné sur le balcon et en direction des snipers. L'un d'eux va essayer de le neutraliser en l'atteignant au poignet gauche. Peine perdue.

"L'un d'eux va essayer de le neutraliser en l'atteignant au poignet gauche."

À ce moment de l'intervention, la plupart des forcenés aurait déjà baissé les armes, comprenant que la partie était perdue. Pas Mohammed Merah qui continue d'avancer vers le balcon où les policiers se sont repliés derrière le mur porteur situé entre les deux fenêtres. Un piège. L'un des policiers pris sous le feu de Merah tente de se dégager quand une balle frôle son casque et lui fait perdre l'équilibre. Une deuxième balle lui effleure le cou au niveau de la carotide et il tombe du balcon, pratiquement au pied de ses collègues qui le prennent immédiatement en charge et le laissent aux mains du médecin du Raid. Pour qui a observé la scène de loin, il ne fait aucun doute que cet homme a dû être grièvement touché. Pourtant, il s'en sortira et pourra allumer un cierge à saint Michel archange, saint patron des policiers."