Nièvre : qui sont les suspects dans l'affaire de pédophilie ?

Nièvre : qui sont les suspects dans l'affaire de pédophilie ? NIEVRE - Huit personnes ont été mises en examen dans une affaire de viols sur mineurs en réunion dans la Nièvre. Pour certains, vivant entre Châtillon-en-Bazois et de Saint-Saulge, il s'agit des parents des jeunes victimes.

[Mis à jour le 14 novembre 2018 à 11h43] Quand le vice-procureur de Nevers, Paul-Edouard Lallois, parle d'un "dossier hors normes", le terme n'est pas exagéré tant cette affaire revêt un caractère démesuré. Huit personnes, vivant dans les villages de Châtillon-en-Bazois et de Saint-Saulge, dans la Nièvre, ont été interpellées et mises en examen. Agés de 25 à 48 ans, ces individus sont notamment suspectés d'avoir infligé des violences sexuelles en réunion à quatre enfants, parmi les 70 infractions évoquées. "Viols aggravés sur mineurs [de moins] de 15 ans, pour certains avec un caractère incestueux", "agressions sexuelles avec les mêmes circonstances aggravantes", "corruption de mineurs", "violences aggravées" ou encore "privation d'aliments", tels sont quelques uns des autres chefs d'inculpation.

Parmi les huit mis en examen se trouvent les parents des quatre garçons ayant subi les violences, ainsi que des membres de leur entourage. Dans le détail, il s'agit de cinq hommes, écroués, et de trois femmes soupçonnées d'avoir commis "moins d'infractions et de moindre gravité". Elles ont été placées sous contrôle judiciaire. "Les pères ont pu se prêter les gamins. Les mamans ont joué un rôle passif", fait savoir une source proche du dossier à l'AFP. Deux des trois hommes étaient déjà cités dans une affaire d'abus sexuels sur les enfants de l'un d'entre eux. 

Du côté des victimes présumées, on parle donc de garçons âgés de 4 et 8 ans dans la première fratrie et 4 et 9 ans dans la seconde. Les magistrats du parquet ont fait savoir à la presse que les faits présumés auraient été commis entre 2010 et 2017. "Ce dossier a débuté par une demande d'assistance éducative. Des troubles du comportement ont inquiété les services éducatifs qui ont soupçonné de la maltraitance" a indiqué le vice-procureur, qui a fait savoir que certains enfants ont été confiés aux services départementaux en 2017. "Une fois que les enfants se sont trouvés dans un milieu protégé, ils ont commencé à mettre des mots sur ce qu'ils ont subi", a ajouté le magistrat.