Faut-il céder aux contrats d'assurance-vie variable annuities

Faut-il céder aux contrats d'assurance-vie variable annuities Vus des Etats-Unis mais imaginés par un assureur français, les contrats d'assurance-vie à annuités variables proposent une nouvelle approche de l'assurance-vie. Garanties proposées, types d'investissement, frais... Etat des lieux avant de souscrire.

Pour dépoussiérer l'assurance-vie en perte d'attrait face à une rémunération de plus en plus basse, les assureurs commercialisent depuis le milieu des années 2000 des contrats d'assurance-vie dits "variables annuities". Un concept mis au point par Axa dans les années 90 aux Etats-Unis. L'idée est d'inciter les souscripteurs à prendre plus de risque avec le capital versé. En effet, ces contrats d'assurance-vie sont ni plus ni moins que des contrats dits à unités de compte ou encore dénommés jadis multisupports. Il faut arbitrer entre divers fonds associés au contrat en oubliant le réflexe de tout miser sur un fond euros. L'objectif est de saisir le maximum d'opportunités présentes sur les marchés financiers. C'est aussi accepter de prendre des risques et de voir fondre le capital versé.

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Les garanties de capital ou de rente sont financées par des frais de garantie élevés. © PFL RG - Fotolia

Les garanties sur le capital ou les rentes

Conscientes que cette prise de risque ne rassure pas, les assureurs ont imaginé différentes garanties. D'abord, il y a la garantie d'un capital minimum fixé à la souscription sur la base du versement à la signature du contrat et des futurs versements réguliers. Autrement dit quoi qu'il arrive, une crise économique, une chute des marchés, des faillites, l'assureur vous promet la restitution d'une partie des sommes versées quand le contrat arrive à son terme. Cette part de capital garanti varie d'un contrat à un autre et aussi en fonction de la capacité d'épargne.

Ensuite, il y a une garantie de capital à compter d'une date donnée ou du terme de contrat. Là encore, le montant va dépendre du montant du capital versé, de la régularité, etc. Il existe aussi la garantie d'une rente minimale lorsque le contrat atteindra la période du déblocage des sommes placées. Là encore, ce montant peut faire l'objet d'une réévaluation à un rythme indiqué au contrat avant qu'il n'arrive à son terme.

Enfin, il est possible d'opter pour un contrat d'assurance-vie à annuités variables qui garantisse un montant minium de retraits partiels par an à partir d'une date donnée, celle-ci n'étant pas nécessairement la date du terme de contrat. La possibilité d'opter pour telle ou telle garantie va dépendre aussi de l'âge du souscripteur.

Le coup de matraque avec les frais

Toutes ces options de garantie qui rassurent face au risque pris sont payantes. Tous les contrats appliquent des frais de garantie qui varient de 0,5 à 3,2 % selon divers critères dont celui du sexe. Pour obtenir un revenu minimum, il faut s'acquitter de 3,5 à 4,5 % sur le capital placé... Ce n'est pas tout. Il existe des frais de versement qui peuvent atteindre 4,85 %. Et pour obtenir une belle performance, il faut une gestion très réactive. Ce qui entraîne des frais de gestion qui sont proches de 1 % pour tous les contrats.

Si on additionne tous ces frais, on atteint entre 6 et 10 % du capital versé qui disparaît avant même qu'il n'ait produit des intérêts. Ce qui met la barre bien haute quand on sait que les marchés financiers ont perdu 17 % en 2011 et que sur le long terme, ils ne sont plus gagnants à coup sûr comme cela était le cas jusqu'au milieu des années 90. Autre point handicapant : le montant du versement à déposer à la souscription. Les principaux contrats d'assurance-vie " variables annuities " exigent au moins 10 000 euros mais le montant moyen exigé se situe autour 30 000 euros.