La pape Clément V en Avignon
 

Le pape Clément V en Avignon, Henri Ségur © Palais des Papes

 

Les commissions pontificales

Après ces aveux, le pape Clément V ne peut plus rester indifférent. Le 22 novembre 1307, il diffuse la bulle Pastoralis praeeminentiae qui ordonne à tous les princes d'Europe d'arrêter les Templiers sur leur territoire. En 1308, il relance l'enquête et fait dresser une liste plus complète des charges qui pèsent contre eux. D'enquêtes en commissions pontificales, de procès en procès, les Templiers avouent et démentent tout à tour, tentant par tous les moyens de se justifier auprès du pape, théoriquement le seul à qui ils doivent rendre des comptes. Mais sous Clément V, la papauté est également un instrument au service de la monarchie.

 

Lecture de la sentence des condamnations, A.E Fragonard, Musée Magnin / RMN
 
Lecture de la sentence de condamnation des Templiers, A.E Fragonard © Musée Magnin /Réunion des Musées Nationaux
 

Le bûcher final

En 1312, Philippe le Bel fait pression sur le pape qui, excédé, fait définitivement abolir l'Ordre. Le procès ne s'achève réellement qu'en 1314, avec la sentence émise contre les deux derniers hauts dignitaires de l'Ordre, Jacques de Molay et Geoffroy de Charnay. Bien qu'ils aient réitéré leurs aveux lors de la commission pontificale du 22 décembre 1313, la lecture publique de leur crime sur le parvis de Notre-Dame, en mars 1314, leur est insupportable : ils nient en bloc et clament leur innocence. Furieux, Philippe le Bel ordonne leur mise à mort : ils seront brûlés sur l'île de la Cité le lendemain.


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