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Les rêves

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Pendant les rêves et en fonction de leur contenu, le visage est expressif
Le sommeil engendre des phénomènes étranges. Ainsi, l'un des plus connus, le rêve, n'a cessé d'intriguer depuis les temps les plus reculés.

Séparation de l'âme ou intervention divine, les explications mystiques ont précédé de loin son étude neurophysiologique. Et pour cause : il n'est admis que l'activité onirique correspond à une phase de sommeil que depuis une quarantaine d'années. En effet, au milieu du XXè siècle, les développements de la technique permettent de déterminer les frontières du rêve au cours du sommeil nocturne.

Au coeur du sommeil paradoxal
L'activité onirique se déroule lors des phases de sommeil paradoxal. Pour argument, des sujets réveillés au cours ou immédiatement après une période de sommeil paradoxal se souviennent avec beaucoup de détails de leur rêve, tandis que des éveils au cours des autres stades du sommeil n'entraînent que des souvenirs flous ou pas de souvenir du tout. De plus, l'intensité des phénomènes observés au cours du sommeil paradoxal, comme les mouvements oculaires, correspondent à l'intensité des rêves.

Quand nous rêvons que nous courons, par exemple, notre cœur s'accélère. Et pourquoi le reste du corps ne suit-il pas ? Il est "bloqué" ! Des expériences sur des chats auxquels on avait retiré la zone cérébrale responsable de cette inhibition ont donné lieu à des épisodes spectaculaires. Les chats, pendant leur sommeil, se mettaient à chasser des souris ou se défendaient contre des prédateurs imaginaires!

Eh oui, les animaux rêvent aussi. Enfin, seulement ceux qui présentent un sommeil paradoxal. Vingt cinq minutes par jour pour la poule, et jusqu'à 6 heures pour l'opossum !

Désirs refoulés ou répétition ?
Quant au rôle ce phénomène, les avis divergent. La psychanalyse a assimilé les rêves à des désirs inconscients. La neurophysiologie penche plutôt pour la rationalité : ils seraient une sorte de répétition, de programmation des comportements instinctuels. Bref, nous ne savons pas vraiment pourquoi nous passons près de 10% de notre vie à cette activité cérébrale incontrôlée.

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