La gaine de myéline est vitale à la prédation des vertébrés

La gaine de myéline, enveloppe entourant l'axone des neurones pour amplifier la vitesse de propagation de l'influx nerveux, est apparue pour permettre aux vertébrés de remplir leur rôle de prédateur. Cette découverte émane des travaux menés par les chercheurs Bernard Zalc, directeur de l'unité Inserm 711 « Biologie des interactions Neurones/Glie », Daniel Goujet, professeur au MNHN et David Coleman, professeur à l'institut de neurologie de Montréal.
Les scientifiques sont partis d'un constat : tous les vertébrés sont dotés de gaine de myéline sauf les poissons sans mâchoires, les ostracodermes. Pour comprendre cette distinction d'avec les poissons à mâchoires, les placodermes, ils ont étudié et comparé les crânes fossilisés de ces poissons datant de 425 millions d'années. Les chercheurs observent que les placodermes sont plus grands que les ostracodermes et qu'ils possèdent des nerfs dis fois plus longs. Ils leur fallaient indubitablement une gaine de myéline pour augmenter le transport de l'influx nerveux et dons pourvoir être de bons prédateurs.
Les scientifiques en ont donc déduit que l'apparition de cette myéline était couplée à l'émergence des mâchoires chez les vertébrés donc des prédateurs. Le résultat de leurs travaux est publié dans la revue Current Biology.