Privation de sommeil et conduite prolongée la nuit augmentent le risque d'accident

Une étude menée par Pierre Philip du Laboratoire mouvement adaptation et cognition du CNRS révèle que la durée de conduite nocturne accroît considérablement les risques d'accidents de la route.
Quatorze volontaires ont été répartis en trois groupes pour conduire de 3 à 5 heures du matin, de 1 à 5 heures du matin et enfin de 21h à 5 heures du matin. Les chercheurs comparent leur conduite à ceux d'un groupe étalon conduisant de 21 à 22 heures. Les résultats sont édifiants. Les conducteurs du premier groupe ont 6 fois plus de risque de franchir les lignes latérales que ceux du groupe étalon ; ceux du deuxième groupe 15 fois plus de risque ; quant au dernier groupe, le facteur de franchissement des lignes est de 24 fois.
Conduire durablement la nuit amoindri sensiblement les performances  des conducteurs.