Nicolas Douchez : "aucune violence physique", le gardien s'explique

Nicolas Douchez : "aucune violence physique", le gardien s'explique

NICOLAS DOUCHEZ - Alors qu'il sera jugé en février pour violences en état d'ivresse et dégradation du bien d'autrui, le gardien du RC Lens s'est exprimé publiquement pour la première fois vendredi. Il nie farouchement avoir frappé la femme qui l'accompagnait.

[Mis à jour le 10 novembre 2017 à 10h43] Nicolas Douchez, dans la tourmente depuis quinze jours pour une affaire de violence en état d'ivresse, a tenu à livrer sa version de l'histoire, vendredi, par l'intermédiaire d'une interview accordée à L'Equipe. Le gardien du RC Lens affirme d'abord qu'il n'est pas question "d'apparaître comme une victime" mais souhaite rétablir certaines vérités. "Le fait d'être sorti, d'avoir bu, de m'être emporté et d'avoir cassé des meubles, j'en endosserai pleinement les conséquences. Ce qui est délicat, en revanche, est d'avoir à assumer ce que je n'ai pas fait". Douchez concède qu'il y a bien eu une dispute, qui a dégénéré avec une femme, une amie (son épouse Cécile n'était pas présente) mais affirme qu'aucun coup n' a été échangé. "Je regrette ce qui s'est passé mais jamais je ne m'en serai pris à quelqu'un, indique-t-il. Je n'ai frappé personne (...) Cela a été dit, constaté : il n'y a pas eu de violences physiques". En colère contre le journal Le Parisien, qui avait parlé de "massacre" (voir ci-dessous), l'ancien portier du PSG parle également d'injustice lorsqu'il voit son nom associé aux violences faites aux femmes : "Je ne fais pas partie de ces gens-là, c'est quelque chose que je ne supporte pas".

Rappelons que Nicolas Douchez comparaîtra devant le tribunal correctionnel, le 2 février prochain, pour "violences en état d'ivresse sans interruption temporaire de travail (ITT) et dégradation matérielle du bien d'autrui". Les faits qui valent au footballeur cette convocation judiciaire se sont déroulés dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 octobre. Le journal Le Parisien affirmait alors que les policiers, appelés en urgence dans un appartement de l'avenue Carnot (XVIIe arrondissement de Paris), avaient retrouvé, tôt jeudi matin, une femme nue, en sang, et couverte de blessures. Nicolas Douchez, également sur les lieux à l'arrivée de la police, était "énervé, les yeux brillants, sentant fortement l'alcool" citait une source du quotidien. Selon BFM, son taux d'alcoolémie était de "1,64 mg d'alcool par litre de sang". Toujours d'après Le Parisien, la jeune femme avait confié aux enquêteurs que la dispute aurait éclaté à la sortie d'un restaurant, mercredi soir, pour une histoire de jalousie, et que Douchez "avait voulu lui casser la tête" et lui aurait même tapé le visage contre le sol.

Le vendredi suivant, Nicolas Douchez, par la voix de son avocate, avait déjà souhaité rétablir quelques faits, lors d'une conférence de presse, en évoquant notamment l'absence de sang sur les lieux. "Il y a eu des constatations policières, une enquête et une confrontation à l'issue desquelles aucune blessure, aucune trace de sang, de coups, n'ont été constatées, avait expliqué Maître Caroline Toby. Il était avec une amie, il y a eu une engueulade, il y a eu des mots, peut-être forts, qui ont fait qu'un voisin a probablement appelé les services de police". L'avocate avait également rappelé que la victime, une jeune femme de 27 ans, n'avait pas souhaité faire évaluer ses blessures par le service médico-judiciaire et n'avait pas déposé plainte.

Avant cette affaire, la vie privée de Nicolas Douchez était peu exposée. Plutôt discret, ce dernier était perçu jusqu'ici comme le gendre idéal, un homme mesuré, en couple avec une certaine Cécile, adepte de sports automobiles, et papa d'un garçon de 10 ans. Son avocate avait confié l y a deux semaines que le joueur était "assez meurtri par la violence des propos" rapportés par les medias". Une plainte pour violation du secret de l'enquête a d'ailleurs été déposée. De son côté, le RC Lens, où évolue le joueur, avait d'abord publié un communiqué prudent avant de décider, le 2 novembre, d'une mise à pied à titre conservatoire. Nicolas Douchez a également été reçu pour un entretien ce jeudi par ses dirigeants, qui pourraient décider d'une sanction sportive et/ou financière.