Européennes 2024 : on sait pourquoi les Français ne comptent pas voter
Les instituts de sondages prévoient une forte abstention lors des élections européennes. En voici une raison simple.
Pourquoi de nombreux Français n'ont-ils pas prévu de se déplacer aux urnes le 9 juin prochain ? Alors que les électeurs sont appelés à renouveler la composition du Parlement européen, le scrutin laisse bon nombre d'entre eux indifférents. Et pour cause : le rôle et le fonctionnement de cette institution de l'Union européenne reste en réalité largement méconnu. Ainsi, un Français sur deux ignore que le Parlement européen a le pouvoir de voter des lois.
De nombreux Français confondent en réalité le Parlement européen avec d'autres institutions européennes, à en croire le baromètre ViaVoice pour Radio France publié lundi 6 mai. Ainsi, seuls 50% savent que le Parlement européen est constitué de députés, ces mêmes députés qui seront élus le 9 juin. Parmi les jeunes électeurs (de 18 à 24 ans), cette connaissance tombe même à 32%. A l'inverse, 16% des Français pensent que le Parlement est composé des dirigeants des Etats-membres, alors que c'est le cas du Conseil européen. 8% pensent qu'il se compose des membres des gouvernements des Etats-membre, ce qui est le cas du Conseil de l'Union européenne.
Que se passe-t-il au Parlement européen ? Les Français l'ignorent
Au-delà de son fonctionnement, l'actualité du Parlement européen est encore plus largement méconnue : huit sondés sur dix avouent ne pas savoir ce qu'il s'y passe. Seuls 21% sont capables de citer une mesure votée par les députés européens au cours des cinq dernières années. Difficile donc pour eux de tirer le bilan de la législature qui s'achève.
Rien d'étonnant, au vu de ces chiffres, à ce que 48% des Français interrogés déclarent ne pas s'intéresser aux élections européennes du 9 juin. Une part à peine plus importante (49%) affirme un réel intérêt pour le scrutin. L'intérêt est un peu plus vif chez les plus de 65 ans (60%). A l'inverse, la classe d'âge la plus indifférente est celle des 35-49 ans, dont 57% avouent leur désintérêt pour ces élections.