José Anigo : son fils, la mafia, les Guignols... La colère du manager de l'OM

José Anigo : son fils, la mafia, les Guignols... La colère du manager de l'OM Adrien, le fils de José Anigo, a été abattu à Marseille le 5 septembre. Aujourd'hui, le directeur sportif de l'OM prend la parole dans l'Equipe.

José Anigo s'est confié à l'Equipe, quelques jours seulement après le drame qui a touché son fils à Marseille. Le 5 septembre, Adrien Anigo a été retrouvé assassiné dans le XIIIe arrondissement, abattu par deux hommes en moto de plusieurs balles dans le corps tirées à bout portant. Son père, une figure locale de la ville, ancien joueur, entraîneur et actuel directeur sportif de l'Olympique de Marseille, a décidé de prendre la parole dans la presse.

L'homme exprime d'abord sa douleur, estimant qu'"Adrien était un papa magnifique, un gentil mari. Jamais il n'aurait pu oublier ses enfants" ajoutant qu'il allait tout faire pour "aider au mieux [s]a famille et [sa] be"lle-famille" : "Je veux qu'eux et mes enfants aient une belle vie, un bel avenir, même si rien ne sera plus pareil". Encore très affecté, José Anigo entend saisir la justice. D'abord en déposant une plainte contre X pour assassinat, mais aussi contre Canal++ et les Guignols, qui ont réalisé un sketch sur la mort de son fils. "On ne peut pas rire de tout et on ne plaisante pas avec la mort" se justifie-t-il dans le quotidien sportif.

Le directeur sportif de l'OM se fait ensuite pluis virulent encore lorsque le journaliste évoque un lien possible entre le club de football et les affaires privées de son fils : "Tous ces amalgames pourris, je veux que ça s'arrête, ça me rend fou. Mon fils aimait le foot, il venait voir les matches, mais il était à des kilomètres et des kilomètres de l'OM". 

"Ses soucis, je ne les ai jamais niés"

José Anigo fait régulièrement l'objet de rumeurs quant à ses fréquentations. Lui qui a grandi dans les quartiers nord de Marseille n'a jamais cherché à cacher qu'il avait certains amis d'enfance qui avaient mal tourné. Mais il n'est pas dupe : "Je sais bien ce que les gens s'imaginent. Ma morphologie et les traits de mon visage donnent une mauvaise image. Mais je ne suis pas celui que l'on décrit trop souvent. [...] Je ne suis ni un délinquant, ni un voyou, ni un voleur" explique-t-il.

Quant aux problèmes de son fils, incarcéré en 2007 pour braquage de bijouteries, l'homme est tout aussi sincère : "Ses soucis, je ne les ai jamais niés, et j'ai fait le maximum pour le tirer de la rue".

L'interview de L'Equipe révèle au fond un homme blessé, qui culpabilise, mais qui souhaite que les choses changent à Marseille. "Je suis prêt à aller dans les cités, mener des actions. [...] Il faut que toute cette violence s'arrête. J'aimerais que la mort de mon fils serve au moins à ça".

EN VIDEO - Le 5 septembre 2013, le fils de José Anigo aété abattu dans le XIIIe arrondissement de Marseille :

"Le fils du directeur sportif de l'OM abattu à Marseille"