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» Moins d'offres commerciales
La fusion Canal Sat/TPS devrait laisser les deux bouquets coexister. Mais si le mariage semblait évident pour les économistes, il l'est moins du point de vue du consommateur. En effet, pour gagner des clients, les deux opérateurs ne lésinaient pas sur les offres promotionnelles (parabole gratuite, abonnements à prix spéciaux
). Des avantages qui risquent de fondre comme neige au soleil.
» Des chaînes disparaîtront. Et les emplois ?
Le groupe Canal Plus va certainement recomposer l'offre de programmes. Le choix des chaînes va donc se réduire tant il semble impossible de conserver les 22 canaux de cinéma ou les 12 chaînes documentaires. Canal Plus devrait donc  éliminer les doublons, pour créer d'autres chaînes et attirer de nouveaux clients. Avec cette stratégie, TPS Star, la chaîne haut de gamme également diffusée sur la TNT, pourrait survivre.
Si la fusion des deux bouquets n'est pas encore effective, les 625 employés de TPS s'inquiètent pourtant de leur sort. De leur côté, TF1 et M6 sont confiants car ils parient sur le développement du marché de la télé à péage d'ici cinq ans. Quant à Patrick Le Lay, qui a longtemps refusé la fusion, poussant son groupe à de grosses dépenses, certains le voient déjà partir courant 2006.
» Une baisse de revenus pour le cinéma...
La fusion aura également des conséquences sur le financement du cinéma français. Jusqu'à maintenant, les deux bouquets proposaient chacun tout un panel de chaînes cinéma (12 pour Canal, 11 pour TPS)  avec une programmation fournie de longs métrages permettant de conquérir de nouveaux abonnés. Les deux entités participaient financièrement à la production de films afin d'en obtenir la première diffusion sur le petit écran. Ainsi, Canal a préacheté 172 films en 2004, tandis que TPS en a soutenu 46 la même année. Avec la fusion, le nombre de longs métrages diffusés en exclusivité risque d'être revu à la baisse. Cela signifiera automatiquement moins de films produits en France, faute de financement.
Un second problème va se poser pour les très grosses productions. Grâce à la rivalité Canal Sat/TPS, les producteurs pouvaient faire monter les enchères concernant les films les plus attendus des téléspectateurs. Les Bronzés 3 par exemple ont fait l'objet d'une surenchère laissant Canal Sat sur le carreau et poussant TPS à débourser entre 7 et 10 millions d'euros pour obtenir l'exclusivité de la diffusion. A l'avenir, il n'y aura plus qu'un seul interlocuteur. Difficile dans ce cas de faire grimper les prix afin de boucler les budgets des blockbusters.
» ...et pour les clubs de foot
 L'union Canal Sat/TPS va aussi faire chuter les recettes des clubs de football professionnel à partir de 2008. Il y a un an, ils avaient profité de la rivalité entre les deux bouquets pour empocher des droits mirobolants de retransmission des matchs de Ligue 1 pour la période 2005-2008. Canal Sat l'avait emporté sur TPS au prix de 600 millions d'euros par an pendant trois ans.
Les clubs professionnels ont ainsi vu leurs revenus exploser, par rapport aux 375 millions d'euros qu'ils avaient récoltés pour la saison 2004-05, quand Canal Sat et TPS partageaient encore les droits.
La fusion des anciens concurrents fait donc frémir les professionnels du football qui voient déjà les prix s'effondrer faute d'enchères, lors du prochain appel d'offre fin 2007. Un gros manque pour les clubs qui, au fil des années, ont négligé leurs autres sources de revenus pour  asseoir leurs budget de 50 à 60% sur les droits télé. Les dirigeants comptent donc beaucoup sur les "nouveaux médias" (téléphonie mobile et internet), ceux là même qui ont poussé les deux bouquets satellite à la fusion, pour faire monter les enchères.
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