Accident de car en Eure-et-Loir : comment le ministre des Transports veut durcir le dépistage anti-drogue

Accident de car en Eure-et-Loir : comment le ministre des Transports veut durcir le dépistage anti-drogue Après l'accident de car qui a causé la mort d'une adolescente de 15 ans, l'éventuelle consommation de drogue du chauffeur est pointée du doigt. Le ministre des Transports veut autoriser les contrôles en entreprise.

La drogue serait-elle la raison de l'accident de car qui a causé la mort d'une adolescente de 15 ans à Châteaudun (Eure-et-Loir) ? Selon un rapport de la Sécurité routière, "un accident mortel sur cinq est causé par des stupéfiants". Selon les premières analyses salivaires du chauffeur du car, cet accident fait partie de ceux causés par la drogue. Des analyses complémentaires sont venues confirmer cette consommation de drogue. Il aurait fumé du cannabis avant de prendre le volant, selon le parquet.

Pourtant, l'entreprise qui emploie le chauffeur impliqué dans l'accident assure faire régulièrement des tests à ses employés. Ceux-ci sont aléatoires et permettent de tester tous les employés au moins une fois par an. Ces quatre dernières années, le chauffeur de 26 ans aurait été testé négativement à la drogue chaque année, selon le dirigeant de l'entreprise à BFMTV.

Les dépistages bientôt imposés ?

Mais ces dépistages ne peuvent se faire qu'avec l'autorisation de la personne testée. En effet, un employeur ne peut pas imposer un dépistage de stupéfiants à ses employés. Mais pour Philippe Tabarot, "ce sera possible probablement dans les prochains mois". Le ministre des Transports a assuré avoir échangé avec le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, afin qu'un "certain nombre d'actions" soient effectuées "pour opérer des contrôles de plus en plus importants". Aujourd'hui, les tests de dépistage en entreprise sont  "réservés aux salariés qui occupent des postes dits "hypersensibles, drogue et alcool" pour lesquels la consommation de stupéfiants fait courir un danger grave pour eux-mêmes ainsi qu'à leurs collègues", selon Juritravail. Ils ne peuvent avoir lieu que s'ils sont prévus par un cadre juridique (règlement intérieur ou notes de services).

Pour le ministre, "malheureusement, ce qui avait été fait (...) contre l'alcool auprès d'un certain nombre de chauffeurs il y a quelques années, devra se faire au niveau des stupéfiants". Comme on peut le lire sur le site service-public.fr, un contrôle d'alcoolémie par un employeur est possible. "Il doit avoir été prévu dans le règlement intérieur ou la note de service" et "doit être réalisé en présence d'un tiers (membre du CSE par exemple)".