Bac 2013 : l'histoire-géo aussi fait scandale

Bac 2013 : l'histoire-géo aussi fait scandale Sujets trop faciles, incohérents, trop pointus ou trop éloignés du programme... Plusieurs profs se sont indignés des sujets proposés à l'épreuve d'histoire-géographie. Explication.

La colère des profs d'histoire-géo est presque passé inaperçue tant les polémiques se multiplient lors du bac 2013. La semaine dernière, après que les sujets de l'épreuve d'histoire-géographie furent distribués aux candidats au baccalauréat, plusieurs enseignants se sont en effet plaints des questions posées. A tel point que certains ont affirmé être "écoeurés". Tous ne le sont pas cependant pour la même raison : certains estiment que les sujets étaient "trop faciles", d'autres que ceux-ci n'avaient tout simplement aucun sens par rapport au programme étudié pendant l'année, les derniers soulignant que ces programmes sont trop lourds et trop changeants pour pourvoir aborder des questions précises lors des épreuves du bac.

Parmi les sujets dits "faciles" : l'étude de documents histoire première S sur "l'économie-monde britannique". Parmi les plus incohérents, donc difficiles : "les milieux naturels" ou "L'Afrique du Sud : un pays émergent", proposé aux terminales ES et L alors qu'il n'a fait l'objet que de quelques heures de cours. Enfin, un troisième sujet laisse perplexe : "L'Union européenne dans la mondialisation", étude de documents proposée aux terminales scientifiques. La problématique a été jugée trop proche des documents en eux-mêmes empêchant de fait les candidats de s'en détacher pour développer une logique...

Le résultat, anticipé par le site spécialisé "Aggiornamento hist-géo", repris par Le Monde, est un grand désordre dans la correction des copies du bac, des résultats difficiles à interpréter. Un prof cité estime qu'il n'y a "aucune cohérence" dans ces sujets et les programmes traités dans l'année et résume : "Les correcteurs ne sauront pas comment corriger, et les élèves ne comprendront pas leurs notes." Un autre prof estime que si l'on voulait "tuer l'histoire-géo au lycée qu'on ne s'y prendrait pas autrement". Les correcteurs, qui ont entamé leur travail cette semaine, devront donc trancher en leur âme et conscience : être sévère et pénaliser des élèves qui ont pas ou peut abordé ces questions dans l'année ou être clément, au risque de "donner" le baccalauréat et donc de dévaloriser encore un peu plus le diplôme.

EN VIDÉO - L'épreuve reine de philosophie a donné lundi 17 juin le coup d'envoi du baccalauréat.

"Coup d'envoi du bac 2013 avec la philosophie"