Bac 2015 : la triche en forte hausse l'année dernière

Les cas de triche au bac ont augmenté de près de 10 % entre 2013 et 2014. Le plagiat est de plus en plus populaire auprès des élèves, qui avouent, pour plus de la moitié d'entre eux, avoir déjà triché lors d'un devoir sur table.

Davantage de tricheurs. Les tentatives de tricherie lors des épreuves du baccalauréat de 2014 ont augmenté de 9,8 % par rapport à 2013. Soit 515 tentatives contre 469 l’année précédente. Des informations révélées par Le Parisien/Aujourd’hui en France. Le quotidien explique que 385 dossiers ont finalement été sanctionnés par les commissions de 2014 contre 325 en 2013. Parmi les techniques de triche qui progressent le plus, le plagiat, qui consiste à recopier mot pour mot des textes récupérés sur Internet.

Selon les chiffres du ministère de l’Education que s’est procuré Le Parisien, le nombre de copies falsifiées au bac a progressé de 5,3 points entre 2013 et 2014. Pour consulter ces documents pompés sur la Toile, les élèves s’aident, par exemple d’une calculatrice scientifique. Un outil qui leur permet de stocker plusieurs documents sous forme numérique. Les TPE, travaux personnels encadrés, s’enrichissent également très souvent de documents copiés sur Internet. Plus simplement, le smartphone peut aussi constituer un allié précieux même s’il est censé être interdit lors du bac. Les petits malins qui espèrent avoir ainsi de meilleurs résultats au bac sont facilement repérés : à la lecture des copies, les professeurs comprennent très vite que certains passages n’ont pas été écrits par les élèves. Ils tapent alors l’extrait suspect sur un moteur de recherche et découvrent le pot aux roses.

Christophe Michaut, enseignant-chercheur, spécialiste des sciences de l’éducation, a dressé dans son étude "Les Nouveaux outils du tricheur 2.0", le portrait-robot du tricheur. Le Parisien/Aujourd’hui en France s’en fait l’écho : il s’agit plutôt d’un garçon, inscrit en lycée général ou technologique, qui suit un cursus scientifique ou commercial. La triche séduit beaucoup : selon le chercheur, près de 75 % des lycéens ont déjà eu recours au plagiat et 58 % avouent avoir triché, d’une façon ou d’une autre, lors d’un devoir sur table. Les sanctions peuvent aller du simple 0/20 à l’examen à l’interdiction de passer le bac et les diplômes du supérieur pour une durée de 5 ans. Dans certains cas graves, cette interdiction peut être définitive et des sanctions pénales peuvent être prises, en cas, par exemple, d’une usurpation d’identité lors d’une épreuve. Voilà les candidats du bac 2015 prévenus !