La "déscolarisation" de l'école

Pour l'auteur, l'école se déscolarise en privant l'élève du goût de l'effort. © MATHIEU PATTIER / SIPA
Robert Redeker entrevoit déjà les symptômes annonciateurs d'une "déscolarisation" de l'école à court terme :
"Qui dira aux adolescents que les interminables heures d'ennui de l'étude sont aussi des interminables heures d'un bonheur singulier ? Est-ce le droit à cette expérience que l'on veut retirer à la jeunesse ? Pourquoi ne nous vante-t-on pas l'ascèse intellectuelle, la rudesse de l'étude, la lenteur, le silence, (...) ascèse qui seule rend l'esprit apte à ces victoires sur lui-même qui ouvrent l'horizon infini des œuvres ? (...) Le rôle de l'adulte : exiger de l'adolescent qu'il s'affronte au plus difficile. (...) Avec le triomphe de l'activité est supprimé le [vrai] loisir [école vient de skholè, 'loisir'], vol dont les victimes sont aussi bien les élèves que les maîtres (...). L'École nouvelle, l'École voulue par les pédagogistes et les ministres, est l'École déscolarisée."
Robert Redeker entrevoit déjà les symptômes annonciateurs d'une "déscolarisation" de l'école à court terme : "Qui dira aux adolescents que les interminables heures d'ennui de l'étude sont aussi des interminables heures d'un bonheur singulier ? Est-ce le droit à cette expérience que l'on veut retirer à la jeunesse ? Pourquoi ne nous vante-t-on pas l'ascèse intellectuelle, la rudesse de l'étude, la lenteur, le silence, (...) ascèse qui seule rend l'esprit apte à ces victoires sur lui-même qui ouvrent l'horizon infini des œuvres ? (...) Le rôle de l'adulte : exiger de l'adolescent qu'il s'affronte au plus difficile. (...) Avec le triomphe de l'activité est supprimé le [vrai] loisir [école vient de skholè, 'loisir'], vol dont les victimes sont aussi bien les élèves que les maîtres (...). L'École nouvelle, l'École voulue par les pédagogistes et les ministres, est l'École déscolarisée."
© MATHIEU PATTIER / SIPA