Une plainte déposée contre l'école Stanislas pour homophobie : l'exclusion d'une élève en cause

Une plainte déposée contre l'école Stanislas pour homophobie : l'exclusion d'une élève en cause Les associations Stop Homophobie et Mousse ont porté plainte, vendredi 26 janvier, contre l'ancienne direction de l'établissement scolaire privé sous contrat Stanislas pour "discrimination liée à l'orientation sexuelle".

La polémique autour du collège privé sous contrat Stanislas continue. Deux associations ont annoncé avoir porté plainte pour "discrimination liée à l'orientation sexuelle", ce vendredi 26 janvier contre l'ancienne direction du collège privé parisien. Les associations Stop Homophobie et Mousse soulignent notamment, dans un communiqué commun, que des cours de catéchèse, obligatoires au sein de l'établissement, auraient été "menés sans contrôle", avec des "intervenants qui tiennent des discours homophobes, anti-avortement et font la promotion des thérapies de conversion".

La déclaration rapporte également qu'une élève de première aurait été exclue, car elle se serait opposée à des propos homophobes. Selon le père de l'enfant, un responsable de l'établissement l'aurait "harcelée". Un événement qui avait fait l'objet d'un rapport d'inspection. Celui-ci stipule que l'élève avait des "prises de position assimilées à du militantisme sur l'homosexualité", en raison, entre autres, d'un "pull LGBT que l'élève refusait de retirer", indique un mail du responsable écrit à sa hiérarchie. Qualifiée de "toxique" par l'ancienne direction de l'établissement, l'élève qui aurait été récompensée du 3e prix d'excellence en 2022 n'aurait pas pu suivre sa terminale à Stanislas.

Terrence Katchourian, secrétaire général de Stop Homophobie, se réjouit de cette plainte : elle "permettra aux services de police de mener une enquête approfondie à l'intérieur de l'établissement scolaire, afin de faire la lumière sur les agissements LGBTphobes de la direction". 

Un rapport pointe des "dérives sexistes et homophobes"

La plainte des deux associations se repose notamment sur l'article 225-2 du Code pénal qui réprime les "refus discriminatoires d'accéder aux services d'enseignement privé". Une plainte qui fait écho aux révélations de Mediapart du 17 janvier dernier qui dévoilaient le contenu d'un rapport réalisé dans le cadre d'une enquête administrative, remis au ministère de l'Éducation le 1er août 2023. On apprend dans celui-ci "les dérives" sexistes et homophobes de l'établissement privé.

La ministre de l'Éducation et des sports, Amélie Oudéa-Castéra, qui scolarise ses enfants à Stanislas, avait assuré que ce rapport ne remontait "aucun fait d'homophobie ni aucun cas de harcèlement". 3 500 élèves, de la maternelle aux classes préparatoires, sont scolarisés à Stanislas. L'établissement est au cœur d'une polémique depuis qu'Amélie Oudéa-Castéra a tenté d'expliquer pourquoi ses enfants y sont scolarisés.