Une bombe radiologique désamorcée

Chicago. © Renaud Michardière

Mai 2002. Un Américain du nom de José Padilla est arrêté à l'aéroport de Chicago. Son projet, tel qu'il est présenté par l'administration Bush, est digne des pires scénarios catastrophes d'Hollywood : ce redoutable agent d'Al-Qaïda, entrainé en Afghanistan, aurait projeté de faire exploser une "bombe sale", bombe radiologique contenant des éléments radioactifs, sur une ville des États-Unis. Converti à l'Islam sous le nom de Abdullah al-Muhajir Padilla, cet ancien membre d'un gang latino sera détenu pendant plus 3 ans dans une prison militaire, sans inculpation ni jugement, en tant que "combattant ennemi". Il y aurait subi torture et mauvais traitements. José Padilla a finalement été jugé (et condamné) en 2007 par un tribunal civil pour complot et soutien à un groupe terroriste. Des accusations bien éloignées du scénario de départ. Aujourd'hui, il reste, pour certains, le symbole des dérives de la lutte anti-terroriste aux Etats-Unis.

Mai 2002. Un Américain du nom de José Padilla est arrêté à l'aéroport de Chicago. Son projet, tel qu'il est présenté par l'administration Bush, est digne des pires scénarios catastrophes d'Hollywood : ce redoutable agent d'Al-Qaïda, entrainé en Afghanistan, aurait projeté de faire exploser une "bombe sale", bombe radiologique contenant des éléments radioactifs, sur une ville des États-Unis. Converti à l'Islam sous le nom de Abdullah al-Muhajir Padilla, cet ancien membre d'un gang latino sera détenu pendant plus 3 ans dans une prison militaire, sans inculpation ni jugement, en tant que "combattant ennemi". Il y aurait subi torture et mauvais traitements. José Padilla a finalement été jugé (et condamné) en 2007 par un tribunal civil pour complot et soutien à un groupe terroriste. Des accusations bien éloignées du scénario de départ. Aujourd'hui, il reste, pour certains, le symbole des dérives de la lutte anti-terroriste aux Etats-Unis.
© Renaud Michardière