Sophie Masala : l'analyse inquiétante des psychologues sur la "démembreuse du canal"

Sophie Masala : l'analyse inquiétante des psychologues sur la "démembreuse du canal" Le procès de Sophie Masala, accusé d'avoir tué puis démembré sa collègue en 2016, se tient cette semaine à Toulouse. Les experts psychologiques qui ont analysé l'accusée se sont prononcés.

Depuis lundi se tient devant la cour d'assises de la Haute-Garonne le procès de Sophie Masala, accusée d'avoir tué et démembré sa collègue de travail en mai 2016 à Toulouse. Ces deux premiers jours d'audience ont été marqués par l'intervention à la barre des experts psychiatriques ayant analysé l'accusée, soupçonnée d'avoir jeté les membres de sa victime présumée dans le canal du Midi, d'où son macabre surnom de "démembreuse du canal". Seule la tête de Maryline Planche a été retrouvée enterrée dans le jardin au pied de l'appartement de Sophie Masala.

Difficile d'expliquer de tels agissements, mais c'est dans l'enfance de cette femme que les experts ont exhumé des tentatives d'explications. Alors qu'elle croise la route de Maryline Planche après avoir décroché un emploi à l'Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées, à Montpellier d'abord puis Toulouse ensuite, Sophie Masala garde en elle sa relation très compliquée avec sa mère, dont elle a hérité une rancoeur tenace. Marie-Odile, la soeur de Sophie, a fait écho aux agressions sexuelles commises par leur grand-père. "Je pense que ma mère le savait, jamais elle ne nous a protégées. Nous étions ses rivales, elle était violente dans ses paroles et ses gestes", a-t-elle expliqué.

Sophie Masala n'a "pas de limite"

Et selon Geneviève Peresson, une psychiatre qui a examiné Sophie Masala, cette dernière a retrouvé l'image maternelle en Maryline Planche, avec qui une rivalité s'était installée dans leur travail. "On a le sentiment que pour elle, Maryline c'est l'image de l'autorité maternelle, tout l'énerve en elle. Elle ne la supporte pas comme elle ne supporte pas sa mère", détaille la spécialiste, citée par 20 Minutes. De là à se livrer à de tels actes ? Sophie Masala n'aurait, selon la psychiatre, "pas de limite, pas de jugement moral qui lui permet de dire stop".