Mort de Sarah (Avignon) : aveux, motivations... Le profil de son père s'affine
Le corps de Sarah, 11 ans, disparue samedi dernier, a été retrouvé dans le Rhône ce jeudi. Le père de la fillette a reconnu l'avoir poussée à l'eau.
[Mis à jour le 24 juillet 2020 à 16h03] Le père de Sarah - une fillette de 11 ans retrouvée jeudi matin dans le Rhône, près de l'Île de la Barthelasse, à Avignon - a avoué avoir volontairement poussé sa fille à l'eau. "Au moment même où on a découvert le corps de la fillette, le père a reconnu l'avoir poussée à l'eau et laissée se noyer", a indiqué à Midi Libre Philippe Guemas, le procureur de la République d'Avignon.
L'autopsie, pratiquée ce vendredi à l'institut médico-légal de Nîmes, devrait permettre de préciser les circonstances de la mort. Selon les premières constatations, Sarah se serait noyée et avait les mains attachées au moment où elle a été retrouvée. Le suspect, âgé de 38 ans, est désormais interrogé pour "meurtre sur mineur de moins de 15 ans". Les motivations du père restent pour l'heure "très floues", a fait savoir le procureur. Il a poursuivi : "On est dans un contexte de séparation très conflictuelle. Est-ce qu'il a agi par vengeance, ou pour je ne sais quel ressentiment ?".
Le père de Sarah soupçonné de violences conjugales
Le père de l'enfant, originaire d'Espagne, était séparé de la mère depuis 18 mois. La rupture est intervenue dans un contexte d'alcoolisme du père et de violences conjugales, comme l'indique La Dépêche. Pour ces raisons, il n'avait obtenu aucun droit de visite. Récemment, de retour dans la région d'Avignon, il avait souhaité revoir l'enfant, atteinte d'un léger handicap mental. La mère avait confié Sarah une première fois à son père avant le week-end dernier.
Samedi, l'intéressé avait contacté la mère évoquant une chute de Sarah dans le Rhône. Il avait ensuite coupé son téléphone. Une enquête pour disparition avait été ouverte le jour même et finalement, le père de Sarah a été interpellé au centre commercial Leclerc des Angles (Gard), et placé en garde à vue mercredi, grâce à un appel à témoin diffusé dans la presse locale.