Mérignac : une mère de famille brûlée vive dans la rue, un recueillement organisé
[Mis à jour le 5 mai 2021 à 19h14] Les habitants de Mérignac (Gironde) sont sous le choc après la mort d'une femme de 31 ans, brûlée vive par son compagnon en pleine rue. Selon des témoins du drame, dont les déclarations sont relayées par BFMTV, il était environ 18 heures, ce mardi 4 mai, lorsque des coups de feu ont retenti, suivis de cris. La victime, mère de trois enfants, s'est écroulée au sol, touchée aux genoux par deux balles, tirées par son mari. Ce dernier s'est alors dirigé vers sa camionnette et en est revenu avec un bidon d'essence à la main. Il a ensuite aspergé sa compagne d'essence et lui a mis le feu. Cette dernière n'a pas survécu, asphyxiée par les flammes avant l'arrivée des secours. L'homme a également incendié le domicile de la victime.
Il a été rapidement interpellé par les forces de l'ordre, par des fonctionnaires de la Brigade anticriminalité qui l'ont rattrapé alors qu'il avait pris la fuite et reste à l'heure actuelle en garde à vue. Selon le procureur de Bordeaux, "l'intéressé était porteur d'un fusil de calibre 12, d'un pistolet à gaz et d'une ceinture de cartouches ". "On l' a croisé, il est passé devant nous avec un fusil de chasse et des cartouches. On a appelé la police. Entre temps, il a mis le feu à la maison" a également expliqué un riverain cité par France 3. Sur les réseaux sociaux, Marlène Schiappa, ministre déléguée du ministère de l'Intérieur chargée de la Citoyenneté, s'est dite "horrifiée" par cet acte rappelant que le combat contre les violences conjugales et les féminicides continue.
Horrifiée par ce crime ignoble, jadresse mon sincère soutien à la famille de la victime. Le combat contre les violences conjugales et les féminicides continue. Merci @PoliceNat33 pour leur intervention ayant permis dinterpeller le mis en cause.https://t.co/lCyH7kenaR
— MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) May 5, 2021
Un homme connu des services de police pour violences conjugales
La femme, âgée de 31 ans était mère et de trois enfants de 4, 7 et 12 ans et vivait avec cet homme, "défavorablement connu des services de police et de l'autorité judiciaire" pour des violences conjugales. Le procureur a précisé qu'en juin 2020 en comparution immédiate pour " violences volontaires par conjoint " sur sa conjointe, il avait écopé de 18 mois de prison (avec un mandat de dépôt), dont neuf mois avec sursis probatoire. Interrogée par Sud Ouest, une voisine indique que la femme était régulièrement battue par son conjoint. "Il arrivait qu'on entende des cris. Dès qu'il commençait à hurler, elle fermait les fenêtres, les volets, se calfeutrait. Des voisins sont déjà intervenus, la police aussi. Il a été condamné. Il était sorti de prison depuis peu."