Tir de policier à Paris : qui était l'homme "menaçant" et blessé mortellement ?
Plusieurs coups de feu ont retenti dimanche soir à Paris et les tirs étaient policiers. Deux fonctionnaires de police, les deux hommes qui ont ouvert le feu, ont été placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête de l'inspection générale de la police nationale (IGPN) ouverte sur le chef de "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
Dans la soirée du 22 janvier, les deux policiers ont ouvert le feu aux alentours de 20h30, dans le 11ème arrondissement de Paris à quelques pas de la place de la République, sur un homme signalé aux forces de l'ordre, armé et jugé "menaçant". Une source proche du dossier a rapporté au Parisien que le suspect a été touché à quatre reprises par des tirs de deux policiers. L'un aurait tiré une fois et le second serait l'auteur des trois autres tirs.
L'homme jugé "menaçant" a été grièvement blessé et est mort des suites des blessures par balle. L'intervention rapide et les tentatives de réanimation des services de secours sur place n'ont pas permis de maintenir la victime en vie d'après des sources policières auprès de BFMTV.
La victime "menaçante" envers les policiers à Paris ?
Les policiers ont justifié l'ouverture du feu par le caractère "menaçant" de l'homme suspect. D'après les informations du Parisien, l'homme armé aurait dans un premier temps menacé un chien avec une arme de poing. Il se serait ensuite retourné vers les policiers et aurait braqué le canon de son arme dans leur direction. C'est à ce moment que, selon une source proche du dossier citée par le journal, les agents des forces de l'ordre auraient tiré. Si l'homme était armé, il n'aurait pas "proféré de paroles en particulier à l'endroit des policiers mais était effectivement menaçant", a ajouté une source policière.
Qui était la victime des tirs policiers à Paris ?
L'homme signalé aux forces de l'ordre était sans domicile fixe et âgé de 49 ans selon les rares éléments communiqués par les enquêteurs sur l'identité de la victime. D'après les premiers éléments de l'enquête dévoilés par des sources policières à BFMTV, l'arme qui était en possession de l'homme suspect était factice et semblable aux armes de airsoft.
Deux enquêtes ouvertes
L'intervention de la police a entrainé l'ouverture de deux enquêtes. La police judicaire est chargée des investigations ouvertes pour le chef de tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique. L'homme armé était donc suspecté de vouloir s'en prendre aux forces de l'ordre avant d'être mortellement blessé et ses motivations doivent être éclaircies. C'est à l'inspection générale de la police nationale (IGPN), soit la police des polices, que revient la deuxième enquête chargée de faire la lumière sur les circonstances des tirs policiers. Cette enquête est initiée pour le chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Deux témoins qui ont assisté à la scène doivent être entendus ce lundi 23 janvier.