Agnès Lassalle : une professeure très appréciée, de nombreux témoignages d'affection
[Mis à jour le 23 février 2023 à 23h07] Agnès Lassalle a été poignardée par un de ses élèves mercredi 22 février 2023, et dont la garde à vue a été prolongée ce jeudi. Du ministre de l'Éducation à ses élèves, tous ont parlé d'une professeure dévouée à son métier et appréciée. Le premier à avoir témoigné est son mari, qui a parlé de sa femme comme d'"une personne merveilleuse, comme on en fait peu", qui était "consciencieuse" et "consacrait 90% de son temps à son travail, à ses élèves". Une enseignante de 52 ans "très dévouée", qui a attaché "l'essentiel de son temps à préparer ses cours (...), à faire grandir ses élèves", a déclaré Pap Ndiaye.
Les élèves et anciens élèves du lycée privé Saint-Thomas d'Aquin de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) ont, à l'unanimité, salué la mémoire d'Agnès Lassalle, une professeure "juste et bienveillante". Un de ses anciens élèves la décrit au Parisien : "C'était vraiment une bonne prof, je n'ai que de bons souvenirs avec elle et je ne comprends pas que quelqu'un puisse lui en vouloir, et l'ait tuée." Un collègue a également raconté à Ouest-France qu'elle "finissait très tard le soir et commençait tôt le matin", étant très impliquée dans la vie de l'établissement.
Une enseignante appréciée
Nombreux témoignages de collègues et élèves affluent pour honorer la mémoire d'Agnès Lassalle. Un ancien étudiant de sa classe d'espagnol a livré son témoignage au Parisien. "J'ai eu cette professeure deux ans, elle était exigeante oui, mais elle savait où elle voulait emmener ses élèves, humainement elle était très sympa, c'était une femme formidable. C'est complètement fou et absolument tragique", s'est-il ému. Un autre ancien élève a livré un témoignage convergent au média : "Elle était très sympathique avec ses élèves, elle nous enseignait bien l'espagnol, même parfois avec le recul, elle n'était pas assez sévère" a-t-il complété.
Arthur, un ancien élève d'Agnès Lassalle s'est souvenu qu'elle arrivait en cours "avec un petit sac à roulettes un peu comme on a en primaire". Elle était "très sympa et très drôle aussi" s'est-il rappelé au micro de RMC.
La rectrice de l'Académie de Bordeaux, Anne Bisagni-Faure, a raconté "émue" à Ouest-France qu'elle a eu beaucoup de témoignages spontanés sur [son] téléphone. Les inspecteurs ont fait part du fait qu'ils connaissaient cette professeure bien installée dans cet établissement, "rayonnant dans son travail". La victime enseignait dans cet établissement privé depuis 1997.
Le témoignage de son compagnon : elle a accompli "sa mission jusqu'au bout"
Elle vivait avec son compagnon, Stéphane, sans enfants, dans une résidence à Biarritz. L'homme qui partageait sa vie lui a rendu hommage sur RTL ce jeudi : "C'était une personne très jolie, une très bonne personne, qui consacrait 90% de son temps à son travail, même en vacances", ajoutant également qu'elle enseignait avec passion. "Elle se consacrait à l'école, pour l'école, pour ses élèves" a-t-il confié très ému.
Sur Franceinter, Stéphane a raconté que le couple s'est rencontré grâce à leur passion commune, la danse, il y a quatorze ans. Son implication dans son travail, pouvait parfois le "désespérer", mais il "respectait" sa passion pour l'enseignement. L'ancien militaire souhaiterait que reste l'image d'elle comme étant une personne qui "essayait toujours d'aider autrui, de faire les choses bien". Pour son compagnon, Agnès Lassalle a accompli "sa mission jusqu'au bout".
Sur RMC, une voisine du couple a raconté une scène de leur quotidien : "Ils dansaient souvent dans le petit parc derrière la résidence. Pendant le confinement ils y répétaient leur chorégraphie, etc… On les trouvait mignons en fait". "On a une grosse pensée pour son mari car c'était un couple vraiment uni", a ajouté cette habitante de Saint-Jean-de-Luz. "Une fille très, très sympathique, très gentille, je l'aimais beaucoup Agnès", ajoute une autre voisine à TF1.