Un couvre-feu en Île-de-France ? Par crainte d'émeutes, un maire du Val-d'Oise le demande

Un couvre-feu en Île-de-France ? Par crainte d'émeutes, un maire du Val-d'Oise le demande La mort de Nahel, mardi 27 juin, crée un climat de tensions et de violences dans plusieurs banlieues parisiennes. Benoît Jimenez, le maire de Garges-lès-Gonesse, demande la mise en place "d'un couvre-feu, au moins en Île-de-France".

Quelles seront les mesures mises en place pour contenir les mouvements de violences et les débordements qui ont débuté la nuit de mardi à mercredi et se sont amplifiés dans la nuit de mercredi à jeudi ? Alors qu'Emmanuel Macron a tenu une réunion de crise interministérielle ce matin pour faire le point sur le dispositif à déployer, certaines propositions de responsables politiques se sont fait entendre ce jeudi 29 juin.

Le maire de Garges-lès-Gonesse Benoît Jimenez a demandé à la Première ministre la mise en place "d'un couvre-feu, au moins en Île-de-France", comme il l'a fait savoir à France Inter. Selon l'édile, dont la ville a été marquée par de nombreux incidents et incendies, un couvre-feu peut faire partie "des solutions qui pourraient un peu apaiser tout le monde". "Il serait nécessaire de faire le maximum pour que le retour au calme puisse avoir lieu le plus rapidement possible", a-t-il ajouté.

Le patron de LR et député des Alpes Maritimes Eric Ciotti a demandé de son côté au gouvernement "le déclenchement sans délai de l'état d'urgence partout où des incidents ont éclaté". Matignon a fait savoir que cette option n'était pas à l'ordre du jour, ce qui tend à écarter également tout recours à un couvre-feu.

Emmanuel Macron a quant à lui appelé au calme, regrettant que "les dernières heures ont été marquées (...) par des scènes de violences injustifiables". "Les prochaines heures doivent conduire au recueillement et au respect", a-t-il ajouté ce matin dans une intervention depuis le ministère de l'Intérieur.