Attentat à Paris : Armand Rajabpour-Miyandoab mis en examen, écroué et placé à l'isolement

Attentat à Paris : Armand Rajabpour-Miyandoab mis en examen, écroué et placé à l'isolement À l'issue de sa garde à vue, le principal suspect dans l'attaque du pont de Bir-Hakeim, à Paris, samedi, a été mis en examen pour assassinat et tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste.

Dans le détail, Armand Rajabpour-Miyandoab, 26 ans, considéré comme l'assaillant de l'attaque survenue samedi 2 décembre à Paris, à proximité du pont de Bir-Hakeim, non loin de la tour Eiffel, a été mis en examen ce mercredi 6 décembre 2023 pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste en état de récidive légale", "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste en état de récidive légale" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle", indique le communiqué du parquet national antiterroriste. Comme requis pas ce dernier, Armand Rajabpour-Miyandoab a été écroué dans la foulée, mais également placé à l'isolement, révèle France Bleu. D'après une source proche de l'enquête dont la radio se fait l'écho, son isolement aurait été ordonné avec pour objectif qu'il ne puisse pas entrer "en contact avec d'autres jihadistes, comme il a pu faire par le passé".

Fiché S et déjà condamné par le passé

Samedi soir, Armand Rajabpour-Miyandoab est accusé d'avoir tué, peu après 21 heures, un jeune touriste germano-philippin et blessé deux autres passants dans une attaque au couteau et au marteau. Il avait été arrêté dans la foulée et mis en garde à vue. Garde à vue au cours de laquelle le jeune homme a "assum[é] et revendiqu[é] totalement son geste", affirmant notamment avoir réagi "à la persécution des musulmans dans le monde".

Alors qu'Armand Rajabpour-Miyandoab, fiché S pour radicalisation islamiste, avait déjà été condamné par le passé à cinq ans de prison dont un avec sursis, depuis samedi, son suivi médical suscite également interrogations et critiques. Selon les propos de ses parents en garde à vue, le jeune homme aurait été diagnostiqué schizophrène lors de son premier passage en prison. Si depuis sa libération en 2020 il respectait ses obligations d'un point de vue judiciaire, dont son suivi médical, sa mère avait tout de même alerté les autorités en octobre dernier, affirmant que l'état de son fils l'inquiétait.