Mort de Shemseddine à Viry-Châtillon : quatre jeunes mis en examen pour assassinat, ce que l'on sait

Mort de Shemseddine à Viry-Châtillon : quatre jeunes mis en examen pour assassinat, ce que l'on sait Quatre personnes ont été placées en détention provisoire après la violente agression de Shemseddine, 15 ans, ayant perdu la vie vendredi dernier à Viry-Châtillon. "Une information judiciaire est ouverte des chefs d'assassinat" à leur encontre.

Quatre jeunes hommes ont été mis en examen pour assassinat dans la nuit du dimanche 7 au lundi 8 avril 2024 après la mort de Shemseddine, un adolescent de 15 ans, violemment agressé jeudi 4 avril dernier devant son collège de Viry-Châtillon a annoncé le parquet d'Evry. Il avait succombé à ses blessures le lendemain. Deux d'entre eux dont un majeur de 20 ans ont été écroués. Les deux autres, mineurs, ont été incarcérés provisoirement avant un débat contradictoire prévu ce mercredi, comme indiqué dans le communiqué du procureur d'Evry, Grégoire Dulin.

"Une information judiciaire est ouverte des chefs d'assassinat" à leur encontre. Il leur est reproché "l'abstention volontaire d'empêcher un crime à l'encontre" de la victime indique le procureur de la République. La cause de la mort, elle, est un traumatisme crânien ayant entraîné un hématome sous-dural révèle l'autopsie. Elle permet aussi de mettre en avant pour la victime, une "absence de lésions de défense sur ses mains et ses avant-bras" indique le communiqué du parquet.

Un passage à tabac lié à une jeune fille mineure

Vendredi dernier, le parquet d'Evry annonçait l'interpellation et la garde à vue de cinq personnes. Un mineur de 17 ans, arrêté vendredi en fin d'après-midi, ainsi qu'une jeune fille de 15 ans, deux adolescents de 17 ans et un majeur de 20 ans, arrêtés quant à eux en début de soirée. D'après les premiers éléments de l'enquête, Shemseddine aurait été passé à tabac par ce groupe de jeune, dont deux frères dans le cadre d'un différend lié à leur sœur sur des "sujets relatifs à la sexualité".

Ces deux frères avaient appris que "leur sœur correspondait avec des personnes de son âge sur des sujets relatifs à la sexualité". "Craignant pour sa réputation et celle de leur famille, ils avaient enjoint à plusieurs garçons de ne plus entrer en contact avec elle. Ils avaient ensuite appris que la victime se vantait de pouvoir librement parler avec leur sœur, n'ayant pas encore eu à subir de pression de leur part" conclut Grégoire Dulin.

La "boîte crânienne défoncée"

Shemseddine aurait été violenté pendant de longues minutes, à coups de poing et de pied selon les informations du Figaro, avant d'être laissé pour mort dans une ruelle de Viry-Châtillon. Sa "boîte crânienne défoncée" et "plusieurs hématomes et des rougeurs" lui laissaient peu de chance de survie selon une source policière auprès du quotidien.

Jeudi, les deux frères, de 17 et 20 ans se sont donc rendus devant le collège des Sablons avant de croiser la victime. "Le ton était monté et des coups avaient été portés provoquant la chute de la victime" indique le communiqué. Le mis en cause de 20 ans a alerté les secours tout en donnant de fausses informations aux forces de l'ordre, évoquant "plusieurs jeunes cagoulés s'enfuir à pied". Les agresseurs, eux, avaient déjà rejoint leur domicile. La mineure de 15 ans, elle, n'était pas sur les lieux de l'agression à ce moment-là. La préfète de l'Essonne, Frédérique Camilleri explique "qu'aucune alerte, aucun signe précurseur" n'était visible avant le passage à l'acte.