Mort d'Emile : le domicile de la randonneuse qui a trouvé son crâne a été perquisitionné
La randonneuse qui a trouvé le crâne du petit Emile dans le Haut-Vernet a raconté en détail le jour de sa découverte auprès de BFMTV, mardi 9 avril. Le domicile de cette retraitée a été perquisitionné le 31 mars, au lendemain matin du jour où le crâne du petit garçon a été remis aux gendarmes. "Le lendemain je ne m'y attendais pas, perquisition!", explique-t-elle. Plusieurs appareils électroniques ont été récupérés avant de lui être rendus une semaine plus tard.
Une audition de neuf heures
Cette femme n'a jamais été placée en garde à vue, mais le jour de sa découverte, elle a été auditionnée pendant neuf heures. "Tout se passe bien, ils font leur travail (...) Je réponds à leurs questions et c'est tout", raconte-t-elle. Pendant ce temps-là, elle se rend sur le chemin de randonnée avec les forces de l'ordre afin de fermer l'accès à la zone et de montrer l'endroit précis où les ossements ont été découverts.
Le 30 mars, elle décide de sortir se balader vers midi, munie d'un pique-nique, et par temps venteux. Sans montre et sans téléphone portable car elle se définit comme une "érudite moderne", elle prend un chemin qui se situe en-dessous d'une pente qui vient du Haut-Vernet. C'est alors qu'elle tombe sur le crâne du Petit-Emile qui était selon elle au milieu du chemin. Elle estime que l'on ne pouvait pas le rater. "Il est blanc, tout propre. Il n'y a que les dents du haut", détaille-t-elle. "J'aurais pu le laisser mais après, le temps d'y retourner, il n'aurait plus été là (...) C'est pour ça que je l'ai ramassé, je sais que les jours de temps comme ça, si on attend, la montagne n'est plus la même", estime la retraitée âgée d'une soixantaine d'années. Elle décide donc de ne pas le laisser sur place. A l'aide de deux sacs plastique, elle réussit à le prendre sans le toucher pour ne pas y laisser son ADN. Une fois arrivée chez elle, elle appelle les gendarmes, aux alentours de 14 heures, pour les prévenir de cette découverte. Elle leur donne rendez-vous au bout de sa rue, par peur du jugement de ses voisins.
La femme se dit chamboulée par cet événement. "Je suis épuisée physiquement et mentalement par tout ça", confie-t-elle. Elle espère que les parents d'Emile trouveront "la paix... Que Dieu leur donne la paix", a-t-elle dit à BFMTV.